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    Grains de Sable

    C’est notre fête !

    D’ailleurs c’est tous les jours notre fête, la fête des mamans bien sûr ! Celles qui au petit-déjeuner tombent (barrer les mentions inutiles) sur le sucrier, le pot de confiture, le pot de café soluble, la boîte de lait vides, qui aux toilettes se retrouvent avec le carton du rouleau, sans papier bien sûr…mais, pour rétablir l’équilibre, avec le sac de linge sale plein et la corbeille de repassage itou.

    On ne nous oublie jamais, vous pouvez y aller et je ne suis pas sûre que ça s’arrange avec l’âge. C’est d’ailleurs touchant de voir tous ces grandes filles et ces grands garçons cramponnés à leurs portables qui nous appellent pour l’adresse de la sécu ou soigner un chagrin d’amour, à croire qu’on sait vraiment tout faire !

    Je me posais la question de l’influence des nouvelles technologies sur les relations entre parents et enfants… Entre téléphone portable et courrier électronique, on ne coupe plus jamais le cordon ombilical et nos chères têtes blondes, même si elles sont à l’autre bout du monde, ne nous lâchent plus les baskets !

    Enfin, je dis ça, mais nous non plus, on ne les lâche plus et je me souviens de ces grands voyages en 2CV que nous faisions dans le temps, sans téléphone, où le seul lien avec nous était le numéro de téléphone du consulat de France de la capitale la plus proche. Inimaginable par les temps qui courent où au « téou ? » d’une maman de Pau répond le « sur la plage » d’un fiston en Nouvelle-Calédonie qu’on entend comme s’il était au Parc Beaumont en barboteuse.

    Ils seront toujours nos bébés ces dadais qui reviennent tous les week-ends avec leur linge sale et leurs soucis pour nous les faire partager. Nous, au même âge, on ne rêvait que de voler de nos propres ailes, bien contents d’être enfin libres.

    Ce doit être ça la différence, on les a laissés beaucoup plus libres que nous l’étions et du coup, ils aiment bien la liberté et les pieds sous la table plutôt que liberté et raviolis à même la boîte dans une chambre de bonne pourrie.

    Qu’y faire ? On n’est tout de même pas des mamans dénaturées même si parfois, il faut l’avouer, on trouve qu’un week-end toutes les semaines c’est beaucoup. D’autant que parti comme c’est, on ne soufflera pas et on enchaînera avec les petits-enfants à garder !!

    Alors pour les cours de flamenco, le grec ancien, le chemin de Saint-Jacques, les Seychelles avec Richard Gere, le tour du monde à la voile, eh bien, il faudra peut-être attendre d’être arrière-grands-mères non ?

    Pasquine L’Islet

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