Chabat-Anglade

Chabat-Anglade, la fameuse boulangerie gantoise fête ses 150 ans et ouvre une nouvelle boutique à Aressy

N’ayons pas peur d’utiliser de grands mots. Car ici, on peut parler de saga, puisque dans l’histoire de la boulangerie Anglade, ou Chabat, comme vous voulez, pas moins de cinq générations se sont succédées au fournil.

C’est en effet en 1866 que Jacques, l’arrière-grand-oncle de l’actuelle tenancière, Odette, a la bonne idée de racheter la boulangerie de Gan dans laquelle il travaillait. Et depuis, bien que beaucoup de choses aient changé, elle est toujours située au même endroit, au 1 avenue Henri IV, à Gan. Presque un lieu historique.

Bien sûr, par la suite, bien de l’eau est passée sous les ponts, et bien des petits pains ont été glissés dans les fours. Il a toutefois fallu attendre les années yé-yé, les soixante, pour que sous l’impulsion de « Titine », alias Jean-Baptiste Chabat, boulanger à Thèze marié à la petite-nièce du fondateur, Odette Anglade, on songe à pousser les murs. Tout d’abord en ouvrant deux boutiques, l’une à Billère, rue de la Mairie, l’autre à Pau rue Michel Hounau, suivies d’une troisième dix ans plus tard, à la Croix du Prince, au bout de la rue du 14 juillet.

Une première impulsion, suivie d’une seconde, avec l’arrivée aux affaires des rejetons d’Odette et de « Titine », qui à leur tour se sont mis à implanter du Chabat sur le restant du Béarn : à Serres-Castet route de Bordeaux, à Idron sur la RN 117 et à Oloron-Sainte-Marie sur la place Georges Clemenceau.

Désormais c’est Jean et ses sœurs Marie-Christine et Sylvie qui sont à la tête de ce sympathique conglomérat, divisé comme il se doit en deux : d’un côté la boulangerie, forte de 40 employés, de l’autre la pâtisserie, avec 12 collaborateurs.

Côté relève, l’avenir semble assuré avec Jean Olharan, lointain, très lointain descendant de Jacques, qui s’est déjà fait une jolie réputation dans la cesta punta (comme gagnant de la Coupe du monde 2009 à Palencia, champion de France 2010 avec la Section et en 2011 avec Biarritz A.C)) avant de se lancer dans le pétrin.

En attendant, les affaires marchent comme sur des roulettes et les produits se vendent comme des petits pains ; la preuve, un fournil et un labo flambant neufs ont été implantés pour satisfaire la demande et en septembre, une nouvelle succursale a été inaugurée à Aressy. Sous les yeux de cette bonne pâte d’Odette, toujours présente, bon pain, bon œil, en quelque sorte !