« La dégradation de la situation sanitaire en France a conduit le président de la République à décider d’un deuxième confinement pour ralentir la propagation du virus. Cette décision difficile impactera durablement les entreprises et notamment les TPE et PME malgré les accompagnements financiers exceptionnels prévus par l’Etat.
« C’est pourquoi la CCI Pau Béarn souhaite attirer l’attention du gouvernement et de l’Etat sur la situation des commerces de proximité non alimentaires. La fermeture imposée aux commerces dits « non essentiels » constitue une inéquité et une injustice insoutenables alors que les entreprises de e-commerce ainsi que les commerces généralistes vendent sans restriction.
« Sentiment d’injustice d’autant plus fort que les commerçants ont mis scrupuleusement en œuvre les protocoles sanitaires et fait respecter les règles de distanciation.
« Sentiment d’injustice, alors que les collectivités locales n’ont cessé d’agir pour conjuguer qualité de vie et vitalité dans les centres-villes et centre-bourgs, notamment face à la concurrence des centres commerciaux et grandes surfaces excentrées, la fermeture des magasins de proximité risque d’envoyer le signal inverse.
« Sentiment d’injustice enfin, car cette période de préparation de fêtes de Noël est décisive pour leur activité… Quinze jours de fermeture entraîneraient près de deux mois de perte de chiffre d’affaires.
« Pour éviter un cataclysme économique, social et humain au sein des commerces de proximité qui nous sont chers, la CCI Pau Béarn demande de ne pas attendre quinze jours avant de permettre la réouverture des commerces de proximité, dans le respect de règles de distanciation sociale et de jauge maximale de clients dans chaque commerce.
« Permettre aux commerces de proximité d’ouvrir, n’augmentera pas le nombre des déplacements, mieux, cela permettra sans doute un meilleur équilibre des flux entre les centres-villes et les centres commerciaux excentrés et donc moins de brassage ».
Les nombreux appels lancés par des élus et des organisations professionnelles ont amené le gouvernement à revoir légèrement sa copie en annonçant ce dimanche soir qu'il allait interdire la vente des produits "non essentiels" dans la grande distribution. Sans préciser la liste de ces articles.
Mais cela ne change, hélas, pas grand chose pour les commerçants qui resteront fermés ; et finalement ce sont les grands opérateurs d'internet, comme Amazon, qui vont en profiter encore plus largement.
Plusieurs organisations ont déjà réagi dénonçant le manque de concertation et l'imprécision de ces annonces. Quant à la CCI France, elle a rappelé qu'elle avait demandé des mesure pour soutenir à l'activité et non pas pour la diminuer.
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