Le maire de Pau aurait reçu une lettre officielle d’Emmanuel Macron, lui demandant d’occuper le poste de secrétaire général du Conseil national de la refondation (CNR). Une nomination qui pourrait bien se transformer en piège, au vu du scepticisme quasi général.
Pour le quotidien de gauche Libération : « Si le nom de Bayrou accolé au terme refondation ressemble fort à un oxymore – l’homme fut élu pour la première fois en 1982 –, cette nomination n’est en réalité pas un événement. Depuis deux ans, il est déjà président du Haut-Commissariat au Plan, entouré de huit collaborateurs. »
Cette instance de "refondation", qui voulait réunir partis politiques, syndicats, associations d’envergure nationale…, est largement boycotté avant même sa fondation.
En effet, le président du Sénat, Gérard Larcher, au nom de la Haute Assemblée, tous les partis d'opposition, et même l’ancien premier ministre d'Emmanuel Macron, membre de la coalition gouvernementale, Edouard Philippe, ont refusé l’invitation. Ils ne se rendront pas la mise en place du CNR, affublé de qualificatifs peu flatteurs : « cet objet politique non identifié », « ce machin »... par des personnalités de tous bords.
Les élus considèrent majoritairement qu’il y a « confusion » des rôles et qu’il s’agit d’un contournement du Parlement.
De leur côté, les syndicats et les associations, qui ont annoncé leur participation, y vont pour la plupart à reculons. Ils n'y croient pas vraiment.
Si François Bayrou accepte cette mission délicate, il devra faire preuve de haute diplomatie pour convaincre largerment de l'intérêt de cette initiative présidentielle. Bon courage !
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