Au Pays basque, la fréquentation touristique connaît une légère baisse de 4% par rapport à l’année précédente. En cause, une diminution notable de la clientèle espagnole (-7%) et des visiteurs venus de régions secondaires françaises. Malgré cette tendance, certains indicateurs restent positifs : les touristes américains sont en forte hausse (+16%), et les visiteurs issus des bassins principaux français, comme Paris ou la Gironde, maintiennent leur affluence.
Cependant, l’écart entre clientèles aisées (+2%) et populaires (-11%) se creuse, impactant le taux d’occupation moyen des hébergements, en baisse de 2%. Le littoral, pilier historique de l’attractivité basque, subit un recul de 7%, au profit du rétro-littoral et de la campagne basque, qui progressent tous deux de 14%. Ces résultats encouragent la poursuite des efforts pour rééquilibrer les flux touristiques vers l’intérieur des terres. En revanche, la météo capricieuse des derniers mois a pénalisé la montagne basque, où la fréquentation accuse une baisse moyenne de 7%.
En Béarn, le bilan est plus optimiste avec une hausse de 2% de la fréquentation. Ce dynamisme repose en partie sur une augmentation des nuitées (+12%), portée par les marchés de proximité comme la Gironde et la Haute-Garonne. La Vallée d’Ossau s’illustre particulièrement, enregistrant une fréquentation en hausse de 15%, stimulée par la Foire au fromage de Laruns et l’afflux de visiteurs espagnols, déviés de la Vallée d’Aspe en raison de la fermeture de la RN134.
En revanche, ce dernier territoire accuse une chute de 29% de visiteurs, un manque à gagner significatif pour une économie déjà fragilisée. Pour l’hiver à venir, les perspectives s’annoncent mitigées. Si les réservations sont globalement en ligne avec celles de 2023, l’absence d’événements d’envergure, comme les lâchers de lanternes à Bayonne, pourrait freiner l’attrait de décembre. En Béarn, des séjours plus longs sont toutefois attendus grâce à un calendrier favorable, offrant des opportunités pour dynamiser l’économie locale
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