A l'occasion des 20 ans du Réseau Entreprendre Adour, revenons sur cette association qui prend sous sa coupe bénévolement et de manière désintéressée, des repreneurs ou créateurs d'entreprises afin de les accompagner dans cette aventure de l’entrepreneuriat qui n'est pas toujours un long fleuve tranquille.
Ainsi, parmi les lauréats 2022, nous retrouvons une société basée à Anglet, baptisée Datxa Kombucha, fruit de la collaboration de trois amis. Nous avons déjà fait un article il y a quelques mois sur les produits qu'elle fabrique et aujourd'hui, nous nous penchons sur les relations d'Alexandre Fillon, l'un des membres fondateurs, avec un de ses accompagnants, à savoir Jean-Marc Billy.
Avant d'aborder le cœur du sujet, zoom arrière sur l'histoire de l'entreprise Datxa.
Comment est venue cette idée de produire du Kombucha ?
Alexandre Fillon : Ce sont Clément et Grégoire qui ont commencé à travailler le kombucha pour leur consommation personnelle. Étant dotés d'un palais très développé, ils passaient beaucoup de temps à chercher de nouvelles saveurs autour de la fermentation, notamment après que Grégoire ait quitté son métier de consultant en stratégie, où je l'avais rencontré.
De son côté, Clément est retourné à sa passion qui est la cuisine. Il a passé son CAP puis est allé travailler dans des restaurants gastronomiques, notamment auprès de Bertrand Chauveau au Garance. Il s'occupait du garde-manger qui comprend les lactofermentations, macérations... Il a donc beaucoup appris sur les techniques de fermentation.
Ils ont commencé à travailler le kombucha au moment du premier confinement en lisant le « guide de fermentation du Noma » de René Redzepi et ont tout de suite compris que le goût n'avait rien à voir avec ce que l'on peut trouver dans le commerce. Ils ont trouvé un moyen de faire ressortir les subtilités du thé à travers la fermentation.
Grégoire m'a fait goûter le Kombucha et je suis tout de suite devenu « addict. » Nous avons fait une étude de marché et découvert qu'il y avait un énorme potentiel en France. J'ai quitté mon métier de consultant en stratégie et nous avons décidé de lancer le projet au Pays basque.
Depuis combien de temps Datxa existe ?
A. L : Les premières réflexions par Grégoire et Clément ont commencé début 2021 et le projet a été totalement lancé début 2022, avec une commercialisation en février de cette même année des premiers kombuchas sur les marchés locaux au Pays-basque. Notre outil de production est terminé depuis octobre 2022.
Où peut- on trouver vos produits ?
A. F : Vous pouvez retrouver nos Kombuchas dans les restaurants, hôtels, bars et cafés mais aussi dans les caves à vin. De par les composants de notre produit, nous sommes aussi présents dans les magasins et épiceries Bio. Nos boissons sont aussi distribuées dans les salles de cinéma, de sport ou encore de coworking. Et bien sûr, nous disposons de notre lieu de vente ainsi que de notre boutique en ligne. (Voir le lien en bas d'article)
Concernant votre parrain, comment vous accompagne t-il ?
A. F : Nous avons deux parrains pour Datxa que nous voyons tous les mois avec le principe d'une météo de notre entreprise basée sur des indicateurs définis par le réseau, qui permettent de faire un bilan du mois passé et de se projeter sur les prochains mois.
Avec leur expérience, ils nous apportent des conseils pour prendre des décisions importantes sur le pilotage de Datxa (trésorerie, investissements, RH,...) à court, moyen et long terme.
COUP DE POUCE
Que pourrions-nous, mais aussi nos lecteurs, vous apporter pour vous permettre d'avancer mieux et plus rapidement ?
A. F : Aujourd'hui nous cherchons encore à faire connaître le kombucha au plus grand nombre et à développer notre notoriété. Le kombucha est une boisson vivante aux multiples vertus, sans alcool, issue de la fermentation du thé, qui permet de développer des arômes très intéressants, qu'aucun autre soft ne peut apporter. Les lecteurs de PresseLib' peuvent nous aider considérablement en en parlant autour d'eux
Avec Datxa, nous voulons mettre le bien-être, la durabilité et la gourmandise au centre de notre projet. Nous cherchons également à recruter des profils ingénieurs agroalimentaires pour optimiser nos process et comprendre encore plus le phénomène de fermentation qui réserve parfois des surprises liées au vivant.
Trois questions à Jean-Marc Billy, l'un des deux accompagnants de Datxa
Qu'est ce qui vous a amené à participer au Réseau Entreprendre Adour ?
Jean-Marc Billy : Tout simplement parce que j'ai découvert le réseau en 2013 lorsque j'ai racheté une entreprise au Pays basque et que l'on m'a proposé leur accompagnement. L'aide du réseau, c'est d'obtenir un prêt pour le créateur ou repreneur d’entreprise et aussi d'être accompagné pendant les deux premières années. J'ai trouvé que la possibilité d'être suivi par quelqu’un pouvait être intéressant, et j'ai donc moi même vécu cette expérience en tant que lauréat. J'ai pu constater l'apport de ce suivi et lorsque l'on m'a demandé de devenir à mon tour accompagnateur, j'ai accepté l'offre avec plaisir.
Comment appréhendez-vous votre mission d'accompagnateur ?
J.M. B. - Je pense qu'il n'y a pas une recette toute faite pour tous les accompagnés et les accompagnants. Cela dépend des projets, des compétences et des personnalités respectives. Il y a un cadre pour guider, afin que les choses prennent forme mais ce que je préfère donner en tant qu’accompagnant, c'est un regard extérieur qui n'est pas toujours facile à avoir lorsque l'on a la tête dans le guidon. Il faut de plus faire face à toutes les difficultés d'un début de projet. Ensuite, de par mon expérience et des « bêtises » que j'ai pu faire dans mon parcours, cela peut permettre à l'accompagné d'éviter certains écueils.
C'est vraiment cet aspect là qui est le plus fondamental. Mais il est aussi important de conserver un lien entre le lauréat accompagné et le réseau parce que l'accompagnant n'est pas censé avoir des compétences dans tous les domaines. L'accompagnant n'est pas un prestataire de service et n'agit pas non plus en tant que conseil. Si on détecte en discutant avec l’accompagné un besoin, une réponse précise sur quelque chose, on sait que dans l'ensemble du réseau, quelqu'un détient ces compétences.
Quels regard portez-vous sur Alexandre ?
J.M. B. - J'ai depuis mes débuts accompagné plusieurs projets, et celui d'Alexandre et de ses associés est de loin le plus solide avec la gestion la plus précise, la plus millimétrée. Cela tient à la personnalité d’Alexandre et de ses associés j'imagine. En effet, ce sont des gens qui mélangent des compétences de haut niveau, de leurs expériences professionnelles passées, et puis Alexandre c'est une personnalité très attachante, très directe, c'est un vrai bonheur de voir comment on peut échanger très simplement malgré les différences.
Pour l'accompagnant c'est aussi une richesse de se retrouver dans cette situation parce que l'on apprend beaucoup de choses. Nous sommes deux accompagnants sur ce projet (Joël Plissonneau qui accompagne plusieurs lauréats) et ne pas être seul me convient parfaitement d'une part, parce que ça permet des rendez-vous réguliers si on a des indisponibilités, et d'autre part cela apporte deux regards au lieu d'un.
AUTRE COUP DE POUCE
Afin de toucher le plus de monde possible et ainsi de permettre à Datxa de se faire connaître du grand public et des entreprises locales, Alexandre, Grégoire et Clément méritent des coups de pouce de notre part. Comment ?
N’hésitez pas à relayer cet article auprès de vos contacts et via vos réseaux sociaux, afin de leur permettre de trouver leur ingénieur agroalimentaire et ainsi pousser encore plus loin l'expérience gustative de leurs Kombuchas.
Sébastien Soumagnas
Datxa Kombucha
13 Allée des Écuries
64600 Anglet
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