Abonnez-vous
Publié le

ÉNERGIESTeréga et le Grand Sud-Ouest en accélérateurs du défi hydrogène

Dominique Mockly, président et directeur général de l’opérateur gazier, a profité de la présentation du 3e baromètre « Les Français et l’hydrogène » pour dévoiler le projet HySoW en Occitanie et Nouvelle-Aquitaine.
ÉNERGIES – Teréga et le Grand Sud-Ouest en accélérateurs du défi hydrogène
Teréga, l’opérateur historique et majeur pour le transport et le stockage du gaz, basé à Pau, veut anticiper et se positionner comme une locomotive de la stratégie hydrogène. Sachant que les infrastructures constituent le pilier incontournable entre le développement de la production et de la consommation.

« Cette année encore, notre Baromètre (voir plus loin) démontre l’intérêt croissant des Français pour les enjeux énergétiques. Face aux inquiétudes qui subsistent, nous devons unir nos forces pour bâtir un futur de l’énergie qui saura leur redonner confiance, entre souveraineté, réponse aux défis écologiques et mise à disposition d’une énergie accessible. En tant qu’acteur de l’hydrogène, Teréga est fier d’œuvrer à cette ambition en contribuant au travers des projets BarMar et HySoW à construire un futur résolument tourné vers la sobriété énergétique et “a-carboné”» précise Dominique Mockly.
 
Teréga a donc décidé de lancer HySoW (Hydrogen South West), une infrastructure de transport et de stockage d'hydrogène renouvelable et bas-carbone, qui sera un élément majeur de la future dorsale européenne. Au cœur de l’Occitanie et de la Nouvelle Aquitaine, ce projet s’inscrit dans l’objectif de sécurisation des approvisionnements en énergie, mais aussi d’accélération de la transition écologique et de la décarbonation. « L’enjeu est de développer d’ici 2030, des infrastructures permettant d’interconnecter les pôles industriels et de mobilité majeurs des deux régions aux flux d’hydrogène produits localement comme à ceux en provenance du Sud de l’Europe, de la Méditerranée et de la façade Atlantique (productions françaises et importations) ».

L’Occitanie et la Nouvelle-Aquitaine montrent la voie…

Ce corridor sera composé d'environ 600 kilomètres de canalisations, dont 40% pourront être convertis du gaz naturel vers l’hydrogène, permettant le transport de 16 TWh/an d'hydrogène décarboné à travers tout le Sud-Ouest. Le projet sera structuré autour d’installations majeures de stockage d'hydrogène en cavité saline en Nouvelle-Aquitaine d’une capacité de 500 GWh PCS en 2030, qui pourra être augmentée jusqu’à plus d’1 TWh PCS à horizon 2050.
 
HySoW s’inscrit comme un facilitateur du projet de “corridor énergétique vert” H2Med, annoncé officiellement en décembre dernier par la France, l’Espagne et le Portuga, et porté conjointement par Enagás, GRTgaz, Teréga et REN. « Dès 2030, HySoW engendrera des bénéfices considérables pour les territoires et sera un réel levier pour le déploiement des stratégies hydrogène déjà initiées par les deux régions. Ce chantier est par ailleurs essentiel pour acheminer l’hydrogène au sein du bassin Sud-Ouest qui devrait représenter près de 16% des volumes de production française d’hydrogène à cet horizon (selon les données de France Hydrogène) ».
 
« Le GIEC nous a encore rappelé récemment à nos obligations pour accélérer et massifier la mise en œuvre des transitions environnementales. La Région a été précurseur sur le sujet avec sa feuille de route Néo-Terra en 2019, qui va être renforcée cette année » insiste Alain Rousset, président de la région Nouvelle-Aquitaine. « L’hydrogène y sera une des solutions majeures, car la Nouvelle-Aquitaine a 2 atouts favorables à la mobilité lourde hydrogène : la filière maritime (avec 4 écosystèmes portuaires), ainsi que la présence de corridors routiers importants, dont ceux du réseau transeuropéen de transport. Les territoires industriels de Nouvelle-Aquitaine, dont le pôle industriel de Lacq, sont également en attente de solutions pour y développer l’approvisionnement et l’utilisation de l’hydrogène et décarboner ainsi leurs consommations énergétiques ».
 
Pour Carole Delga, présidente de l’Occitanie : « La Région est convaincue de l'importance stratégique de Port-la-Nouvelle, le port régional dédié à la transition énergétique, pour l'approvisionnement en France de l'hydrogène décarboné. Cette infrastructure portuaire, plébiscitée par les acteurs locaux pour sa pertinence technique et sa rapidité de construction, s’inscrit parfaitement en lien avec le projet HySoW pour la desserte des écosystèmes hydrogène du Sud-Ouest, qui sera encore améliorée par une jonction de la liaison Barcelone-Marseille à Port-La-Nouvelle. J’apporte mon soutien à cette solution globale au service de notre souveraineté énergétique ».

Le coût de l’énergie au cœur des préoccupations des Français

Nos compatriotes inscrivent définitivement l’hydrogène dans les vecteurs énergétiques d’avenir, c’est ce que révèle la troisième édition du baromètre « Les Français et l’hydrogène » réalisé par Teréga, en partenariat avec Harris Interactive. Il vise à mieux appréhender la perception qu’ont les Français des énergies et en particulier des énergies renouvelables.
 
Face aux défis énergétiques qui s’annoncent et au contexte géopolitique persistant, cette étude révèle les principales craintes et aspirations. Sans surprise, les Français sont de plus en plus inquiets quant à l’évolution de leur facture énergétique. En 2022, 8 sur 10 déclarent avoir vu cette dernière augmenter et 92% estiment qu’elle continuera à augmenter en 2023. Près de la moitié d’entre eux (43%) déclarent même avoir rencontré des difficultés de paiement (58% au sein des catégories populaires), et ce, malgré la mise en place fréquente de stratégies d’anticipation des dépenses (47%).
 
Depuis 2 ans, on observe une dégradation de la perception liée aux enjeux de souveraineté énergétique et d’anticipation de la transition énergétique. Aujourd’hui, seuls 38% des sondés estiment que la France est indépendante du point de vue énergétique (-21 points depuis 2021).
 
Ils ne sont que 41% à estimer que notre mix énergétique contient suffisamment d’énergies renouvelables (-11 points en deux ans) mais 45% considèrent que la France anticipe suffisamment la disparition des énergies fossiles dans ce même mix énergétique (-10 points en deux ans). Comme pour répondre à ces enjeux, l’idée d’un nucléaire indispensable dans le mix énergétique (84%) se renforce depuis 2021 (+7 points). 

Si les Français veulent toujours croire que le pays pourra se passer des énergies fossiles d’ici à 2050, ils en sont bien moins convaincus qu’en 2021, que ce soit pour les transports collectifs (-12 points), pour l’alimentation électrique des logements (-16 points) ou pour les activités des entreprises (-13 points).
 
Aux yeux d’une large majorité de Français, l’hydrogène reste perçu comme une énergie d’avenir, notamment par son caractère « propre » et son utilité pour réduire les émissions de carbone, et peu la jugent dangereuse. Cependant, seuls 37% d’entre eux considèrent que les investissements des pouvoirs publics en la matière sont suffisants.
 
Aujourd’hui, le développement de la recherche sur l’hydrogène est perçu comme une bonne chose par les Français (89%), et tout particulièrement par ceux qui déclarent bien connaître cette énergie. Ils l’estiment particulièrement importante pour renforcer l’indépendance énergétique de la France (85%) et éviter les risques de pénuries (86%).
 
Preuve de l’évolution des mentalités, l’hydrogène est désormais envisagé comme une énergie utilisable dans une temporalité proche : plus de 6 Français sur 10 estiment qu'il pourra être utilisé dans le secteur industriel, par des professionnels et pour une application auprès du grand public avant 2050 (et particulièrement pour les transports collectifs).
 
Un important travail de sensibilisation reste cependant nécessaire, puisque seul un quart des Français déclare avoir entendu parler des projets d’infrastructures de stockage et de transport d’hydrogène qui permettront d’en étendre massivement les usages.
 
Informations sur Teréga, sur son site internet

Commentaires


Réagissez à cet article

Vous devez être connecté(e) pour poster un commentaire

À lire aussi