Plusieurs associations « Esprit du Sud » existaient déjà dans d’autres départements (Gers, Hérault, Bouches-du-Rhône), mais manquait jusqu’ici la confirmation du lancement d’une déclinaison landaise. Or c’est tout de même à Mont-de-Marsan qu’était vraiment née l’initiative de la proclamation d’une « charte des libertés et de la diversité culturelle ».
On rappelle que cette charte avait été ratifiée par les maires des 7 grandes villes taurines de France dès octobre 2016. Car elle touchait en grande partie à ce sujet précis de la tauromachie, en demandant une meilleure prise en compte par l’État des spécificités d’une culture « dont les premiers témoignages apparurent dans les grottes de Dordogne voici 23.000 ans ».
Quoiqu’il en soit, les Landes auront donc leur association de protection du « patrimoine ancestral », dont on comprend qu’elle était plus ou moins officieusement constituée mais encore en gestation. Elle a déjà enregistré les adhésions d’élus du territoire, des villes de Dax et de Mont-de-Marsan, des chambres consulaires ou de la Fédération française de la course landaise. Esprit du Sud 40 est pilotée par Dominique Graciet, par ailleurs le président de Chambre d’Agriculture des Landes.
Quelque part, cette association contribuera à renforcer le territoire en ne laissant pas les décisions venues d'en haut abîmer ce qui fait la richesse de l'identité landaise.
Vers l’émergence d’une « marque Landes » ?
Il s’agit évidemment de s’organiser face aux nouvelles formes de militantisme affectant les défenseurs des traditions locales, et au premier chef les amateurs de chasse et de tauromachie : « Nous sommes arrivés à un point où, le désir d’interdire se généralisant, toute culture qui ne se défend pas et ne revendique pas son existence est menacée de disparition », a notamment expliqué André Viard, président de l’Observatoire national des cultures taurines (qui a également adhéré), au moment de la création de l’association, le 16 janvier dernier à Saint-Pierre-du-Mont.
Pour autant, cette version landaise d’Esprit du Sud devrait dans une certaine mesure s’extraire du seul cadre de la confrontation avec un militantisme végan ou antispéciste, comme a semblé le suggérer Hervé Bouyrie, vice-président de l’association et président de celle des maires des Landes : « Nous nous inscrivons dans une culture du sud mais nous avons aussi une culture landaise, un patrimoine landais à défendre. Nous sommes même dans une démarche beaucoup plus forte puisque nous travaillons actuellement avec le département, les chambres consulaires et la plupart des acteurs économiques locaux sur l’émergence d’une marque territoriale "Landes" ».
Parmi les actions évoquées, on parle de promotion culturelle par tous les biais possibles, de création d’une autre association autour de la gastronomie, de la nomination d’ambassadeurs de la culture landaise ou encore d’initiatives visant à la transmission de cette culture aux nouvelles générations.
Pour adhérer à Esprit du Sud 40, il en coûte 15 euros aux particuliers et 100 aux collectivités.
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