Passionné depuis toujours par la nature et les animaux, cela paraissait logique qu'un jour ou l'autre, Aymeric Sallé se retrouve à travailler dans un univers qui alliait les deux... Après des études en aquaculture, c'est en poissonnerie qu'il développe une première carrière professionnelle. Mais le temps passe, et Aymeric Sallé souhaite changer d'univers. « Je me suis rendu compte que je n'étais plus heureux pendant le confinement. Ça a été un déclic, pas très original, je le concède », plaisante-t-il.
Il songe donc à une nouvelle activité, et le projet de ferme a vite été retenu. « Tout au début, je voulais faire un petit parc de loisirs dans lequel on pourrait aussi retrouver quelques animaux, mais j'ai vite laissé tomber l'idée. Le concept de ferme pédagogique me paraissait plus pertinent ». Et plus en phase avec les problématiques également...
Car sur son site de 3 hectares près d'Orthez, l'objectif est de sensibiliser les jeunes (et les moins jeunes) à la nature, à l'écologie, aux animaux et à leur bien-être. « Pour cet été, c'était un peu délicat car j'étais seul et il y avait une sacrée activité, donc j'ai installé devant chaque enclos un panneau avec des informations sur l'animal qui y réside. Chacun pouvait faire la visite à son rythme comme il l'entendait ». Les visiteurs peuvent alors profiter d'animaux de la ferme comme des brebis, poules et lapins, mais aussi d'animaux un peu plus exotiques, comme un petit couple d'axolot à l'entrée, ou des oiseaux aux mille couleurs.
« L'idée est qu'à l'avenir les visiteurs ne soient pas seuls ». Le but est aussi d'agir, pour en quelque sorte montrer l'exemple, notamment en ce qui concerne la gestion de l'eau, très surveillée, et la valorisation des déchets avec la mise en place d'un compost. Des visites, discussions et échanges proposés à toutes et tous, mais aussi à des scolaires, personnes âgées résidentes d'Ehpad, et autres associations.
Un mode de vie plus proche de la nature, plus proche des valeurs d'Aymeric Sallé, qu'il a pu expérimenter il y a une dizaine d'années déjà, lors d'un voyage au Canada. « Avec ma femme, nous sommes partis un an. Nous sommes restés un peu à Montréal, puis nous sommes partis plein Ouest. Arrivés de l'autre côté du continent, nous sommes repartis vers l'Est pour revenir à Montréal ».
Durant toute cette année de voyage dans un van aménagé, le couple a enchaîné les petits boulots nécessaires au financement de son périple, notamment dans des fermes. « Ça nous a en quelque sorte mis un premier pied dans ce monde. Puis nous avons visité énormément de grands parcs nationaux comme Yellowstone ou celui du Mont Rushmore, et voir tous les animaux, la nature, ça nous avait déjà, à l'époque, donné envie de se rapprocher de la nature ».
C'est donc le 16 juillet 2022 très exactement que le pas est sauté, après de longs travaux. Et bien que la Ferme pédagogique des Marnières vienne de se lancer, Aymeric Sallé a d'ores-et-déjà de nombreux projets en tête. « Pour l'été prochain, j'aimerais embaucher un saisonnier pour m'accompagner. On proposerait un labyrinthe, un parcours sensoriel, des balades en poney, pourquoi pas une activité de gîte ou de camping à la ferme aussi. Des projets, ce n'est pas ce qui manque ! ».
C'est durant l'hiver, entre les mois de novembre et de février, qu'Aymeric Sallé ira au charbon pour préparer la prochaine saison estivale. « Je suis assez confiant. Cet été était un bon été, il y avait du monde pour un lancement, c'est très encourageant. Puis c'était sympa de voir l’engouement pour un site comme celui-ci. C'est une bonne chose », conclut-il. Allez, on profite des beaux jours qu'il nous reste, et on fonce à la Ferme pédagogique des Marnières !
Timothé Linard
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