pôle AveniaCette convention d'affaires pour les industries du sous-sol vise à faciliter les rencontres improbables porteuses de solutions concrètes, aller au fond des enjeux actuels et faire disparaître le cloisonnement entre les grands groupes et les petites entreprises et les filières.
L’association regroupe six filières distinctes : les mines & carrières, l’hydrogéologie, la géo-technique, la géothermie, le pétrole & gaz et le stockage géologique. Elle compte près de 265 adhérents, de grands groupes, des collectivités, des PME/TPE et travailleurs indépendants, des organismes de recherche et de formation et des structures fédératives.
« Notre but est de casser les silos entre les métiers du sous-sol : même si chaque filière a ses spécificités, il existe beaucoup de questions transversales. Notre but est de faire cohabiter des acteurs qui ne se parler normalement que très peu, sur des sujets qu’ils se posent tous. Il n’y a rien de plus proche qu’un puits d’oil & gaz et qu’un puits de géothermie, car les technologies, les méthodes et les compétences nécessaires sont les mêmes. Ces acteurs peuvent communiquer et expérimenter ensemble des approches qui peuvent en intéresser d’autres », présente Jean-Loup Minebois, président pôle Avenia.
Quatre temps forts sur des enjeux d’avenir
Cette année, la convention s’articulera autour de quatre thématiques fédératrices. Au programme des GEODAYS : des conférences, ateliers, tables rondes, des rendez-vous B2B, des exposants…
Un premier rendez-vous portera sur les défis et opportunités des métaux et matériaux critiques et du potentiel minier de la France. « Depuis 2022, des initiatives nationales et européennes ont été lancées, mais la sécurisation des approvisionnements en métaux et matériaux suscite de nombreuses questions sur leur provenance, l’exploitation responsable, et les implications sociétales et économiques », assure l’association.
Cette grande manifestation mettra également en lumière la collaboration entre le pôle Avenia et le Québec. Elle sera l’occasion pour l’association de signer un protocole d’entente entre Avenia et le réseau scientifique MCS.
« Cela fait trois ans que nous avons des relations avec les collectivités québécoises. Les enjeux de nos territoires résonnent dans certaines régions dans le monde entier. C’est le cas à Thetford au Québec, champion mondial des mines d’amiante. Nous allons travailler avec les acteurs locaux sur leurs problématiques. De plus, le Québec se pose les mêmes questions que nous sur le CO2 et l’hydrogène », souligne le président du pôle.
Le troisième temps fort portera sur l’hydrogène naturel dans le Piémont Pyrénéen. Après plusieurs années de recherche universitaire, l’hydrogène naturel est désormais au cœur d’une dynamique exploratoire mondiale.
Avec cinq programmes d’exploration et un écosystème d’entreprises et de compétences tourné vers les métiers du sous-sol, le Piémont Pyrénéen fait office de précurseur dans ce domaine. L’objectif de cette session est de présenter les premiers programmes d’exploration en lien avec l’émergence d’une filière européenne, le contexte international, l’évaluation du potentiel en hydrogène naturel à l’échelle du bassin aquitain et des prospects actuels et futurs.
Enfin, la RSE sera aussi abordée durant cette manifestation. Si les trois premiers rendez-vous ne seront pas ouverts au public (inscriptions payantes)- afin que les professionnels présents puissent parler aux autres professionnels et aux collectivités en toute liberté, sans contraintes, cette quatrième séquence sera gratuite. Ainsi, pour la première fois des GEODAYS, le public sera invité à participer à ce débat de manière apaisée et constructive.
« Il y a toujours eu de vives tensions autour de l’industrie et de l’énergie. Les oppositions locales posent d’importants défis à la concrétisation de projets tangibles. Il est donc important de voir si l’acceptabilité de certains projets peut évoluer dans un sens ou dans l’autre, en fonction de la manière dont on explique le problème. Si on veut construire quelque chose de durable, il faut accepter de discuter avec ceux qui vont en subir les contraintes et aussi en avoir les avantages. Mieux comprendre les raisons sous-jacentes à une telle opposition est une étape cruciale pour la promotion d’initiatives énergétiques durables. L’idée est de sortir de l’entre-soi », précise Jean-Loup Minebois.
Avant cette troisième session, un atelier de Fresque des ressources du sous-sol sera également ouvert au grand public. Sans être adhérents, les professionnels peuvent quant à eux participer à l’ensemble de l’événement (inscription payante).
Noémie Besnard
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