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Le Gers, fier d’être au sommet de la ruralité

Ce département, au cœur de la Gascogne, se situe à la 3e place des territoires français, avec 84% de sa population habitant dans un espace rural…
À partir de la nouvelle définition des territoires ruraux, « en cohérence avec les définitions européennes » et validée par le Comité interministériel des ruralités en novembre 2020, l’Insee a dressé un « portrait » des départements d’Occitanie où les communes, peu denses et très peu denses sont considérées comme rurales.

Ce rapport révèle que cet espace ainsi redéfini couvre 90% du territoire sur la région (et deux habitants sur cinq), avec 9 départements sur 13 principalement ruraux, 3 considérés comme intermédiaires, et un principalement urbain. Et si la population y a fortement augmenté entre 2008 et 2018, c’est surtout par rapport à la proximité de l’espace urbain.

Au top trois de ce classement régional, le Gers se situe à la deuxième place, entre la Lozère et le Lot. Au niveau national, il est troisième, après la Creuse et la Lozère. Il est vrai que la quasi-totalité de ses communes sont situées dans l’espace rural, puisque seules Auch et l’Isle-Jourdain représentent l’espace urbain.

Alors que 84% de sa population (soit 160 000 Gersois) vit dans l’espace rural, 56% de ces habitants font partie des communes en dehors de l’influence d’un pôle comme Auch et Toulouse principalement, ou Agen au nord et Tarbes au sud. La population en espace rural hors influence reste stable (+ 0,3 % par an en dix ans), mais croît dès que l’on approche d’un grand pôle (+ 0,8%).

L’Insee note également qu’ « entre 1982 et 2017, si la population augmente à un rythme proche dans l’espace rural et dans l’espace urbain du Gers, ce n’est pas le cas de l’emploi 
qui fléchit légèrement dans le rural et progresse nettement dans l’urbain ».

Le taux de chômage y reste cependant moins élevé qu’en ville, même si les emplois créés dans le secteur tertiaire – marchand ou non – ne suffisent pas à compenser ceux qui disparaissent dans l’agriculture (-17%), la construction (-18%) ou l’industrie, trois secteurs qui concentrent néanmoins 36% des emplois de l’espace rural (contre 15% dans l’urbain).

Sans trop de surprise, c’est dans les communes sous forte influence d’un pôle (notamment à l’est du département) que l’emploi se développe (+ 8,3% en 10 ans), alors qu’il enregistre, entre 2007 et 2017, une baisse variant de - 1,5%, pour celles sous faible influence, à - 7,2% pour celles qui sont hors-influence.

Le fait est lié à la possibilité d’accéder à des services, des écoles, collèges et lycées, attirant naturellement les actifs, venant dynamiser ces communes par la même occasion.

Photos Laurent Lainé

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