En rentrant de Donostia, Xanti Sopuerta n’aspirait qu’à une chose : se coucher. C’est ce qu’il avait de mieux à faire, après avoir passé une longue nuit à festoyer au milieu d’amis choisis, au rythme lancinant des tambours scandant la musique de Sarriegi. Mais quand, sortant du Topo, l’omnibus qui ramène les fêtards depuis San Sebastian jusqu’à Hendaye, un passager s’écroule devant lui sur le parking de la gare d’Hendaye, ça en est fini de Morphée et de ses bras.
C’est reparti pour un tour. Et quel tour ! Car à Donostia, la fête et le bien vivre peuvent ouvrir des appétits peu recommandables. Quand la coke se cache derrière les tapas, l’arrière cuisine prend le pas sur la grande.
Pour son enquête Xanti Spouerta va délaisser ses guides gastronomiques pour enquêter dans les sociétés gourmandes, d’Hendaye et dans le Vieux Quartier de San Sebastian.
Dans ce polar entre tapas et poudre blanche Jacques Garay nous fait visiter, grâce à son enquêteur Xanti Sopuerta, les méandres quelques peu opaques de grands groupes agro alimentaires qui veulent contrôler les bars à tapas de San Sebastian, avec cuisine centralisée, tour opérateurs et campagne de marketing, la fiction n’est jamais loin de la réalité.
Comme à chacune de ses aventures Jacques Garay on retrouve les profils quelque peu masquées de figures connues, cette fois ci il y a, en autres, un ancien pilier de rugby aujourd’hui pilier de l’une des plus vieilles sociedad gastronimica de San Sebastian, un ancien maire de la ville, un ancien pharmacien hendayais etc.
Plaisir, suspens, culture basque et gastronomie, les ingrédients sont tous là pour un bon polar à déguster sur la plage de la Concha ou de Saint Jean de Luz ou mieux encore sous la tonnelle ombragée d’une bonne auberge en bord de Nive.
« Tambour tuant à Donostia », Jacques Garay (Editions Cairn) - A retrouver au prix de 10 euros dans les librairies et sur le site editions-cairn.fr
Du même auteur, aux éditions Cairn : « Trou noir à Chantaco », « Coup tordu à Sokoburu », « Estocade sanglante», « Requiem à Donibane», « Estouffade à Guéthary », « Ras la coquille en Amikuze », « Léon et les jambons » et « Le syndrome de Louhossoa ».
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