Ce « mariage » du sel de Salies et du jambon de Bayonne représente aujourd’hui la moitié de l’activité des Salines. Cet or blanc béarnais qui bénéficie depuis 2016 d’une Indication géographique protégée (IGP), a conquis peu à peu les cuisines des plus grands chefs. Plus généralement, le sel de Salies-de-Béarn est disponible dans les grandes surfaces, les épiceries fines et… à la Maison du Jambon de Bayonne.
Naturellement présent sous les Pyrénées, le sel de Salies-de-Béarn provient des profondeurs de la terre, dans une eau dix fois plus salées que l’eau de mer. Ces sels minéraux ressurgissent avec l'eau, enfouie sous 5.000 m de terre, après la lente évaporation de la mer Boréale (qui recouvrait le bassin aquitain) et plus de 200 millions d'années de stagnation.
Dans les Salines de Salies-de-Béarn, la technique utilisée pour récolter le sel reste inchangée : des poêles à ciel ouvert chauffent l'eau, pour que cette dernière s'évapore, afin que l'on ne récupère que le précieux sel. C'est donc un procédé complètement artisanal, qui a certes été multiplié à grande échelle, mais qui reprend les éléments que l'on utilisait déjà il y a près de 3.000 ans. On obtient alors un produit 100% naturel, sans traitement chimique, qui se forme par cristallisation lors de l'évaporation de l'eau.
Trois éléments sont récupérés et sortis de cette évaporation. Le sel gros, apprécié des gastronomes et grands restaurateurs de France, la fleur de sel, fins et légers pétales qui apparaissent sur les parois des poêles, et enfin l'eau-mère, porteuse des sels minéraux, qui est ensuite utilisée à des fins thermales, médicales et vétérinaires. Pour aller plus loin, les salines de Salies-de-Béarn étudient un projet de forage.
2022, synonyme d’investissements
Environ 100.000 euros vont être investis pour la création d’un nouveau forage, à proximité de l’originel (sur la commune d’Oraàs). Ce projet, encore à l’étude, bénéficie du dispositif « Territoire d’industrie » Lacq-Pau-Tarbes ainsi que d’un financement de la région Nouvelle-Aquitaine.
En 2021, plus de 4 tonnes de sel fin ont été vendues. A travers ces investissements, l’entreprise salisienne souhaite répondre à la demande grandissante des consommateurs et trouver de nouvelles débouchées.
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