La commune, patrie de la célèbre Maïté, joue à fond la carte des énergies renouvelables pour contrebalancer la destruction de la moitié de son patrimoine forestier. Plus de 1.000 hectares de bois ont, en effet, été ravagés par les dernières tempêtes et particulièrement par celle baptisée Klaus (2009).
Après avoir transformé 40 hectares en parcs photovoltaïques, Rion-des-Landes a décidé de lancer un nouveau projet, dans l’éolien cette fois. S’il voit le jour, ce sera le premier projet en Aquitaine. Ce qui fait beaucoup parler.
Ce qu’il faut savoir…
Le maire, Laurent Civel, rappelle que ces différents projets autour des énergies renouvelables ont pour but d’apporter de nouveaux revenus à la commune qui a perdu environ 400.000 euros de recettes annuelles issues de la forêt, avec les dégâts de la dernière tempête.
Déjà, le photovoltaïque a permis de couvrir le quart de cette perte. Et Rion-des-Landes compte sur l’implantation de 10 éoliennes pour compléter ses revenus.
Il faudra, cependant, attendre plusieurs années pour voir pousser leurs pales au dessus des pins maritimes, tellement les procédures sont longues et aléatoires : il faut compter près de 8 ans pour l’instruction du dossier !
Le projet est hautement symbolique puisque l’Aquitaine est particulièrement en retard dans le domaine de l’énergie éolienne.
C’est l’une des rares régions à n’avoir aucun parc, contrairement à ses voisines de Poitou-Charentes et de Midi-Pyrénées. D’autres projets sont à l’étude non loin de là dans les Landes à Onesse-Laharie, à Sindères et à Escource.
Les éoliennes prévues à Rion-des-Landes font 200 mètres de haut (pales comprises) et devraient produire de quoi couvrir 13% de la consommation des ménages de tout le département.
C’est Solveo Energie, basée à Fenouillet près de Toulouse, qui a été choisi pour développer ce projet qui doit être installé à 5 km des habitations, sur 10 hectares de parcelles ravagées par la tempête. Cette entreprise avait déjà été sélectionnée pour l’implantation du parc photovoltaïque rionnais.
Au-delà de l’opposition d’une association locale, Rion Environnement, un obstacle reste à lever : l’autorisation du ministère de la Défense. En effet, la commune se trouve dans la zone de vol utilisée par la base d’hélicoptères de Dax et par celle des avions de chasse de Mont-de-Marsan.
Des voix s'élèveront aussi, certainement, contre l'implantation de ces mats gigantesques qui pèsent sur les paysages, pas forcément dans le bon sens.
Il faut noter que ces éoliennes doivent être équipées d’un système permettant de détecter les vols d’oiseaux afin d’envoyer un signal d’effraiement pour les détourner, ou pour carrément les stopper.
De plus, il est prévu de les mettre à l’arrêt pendant les périodes sensibles pour l’avifaune.
http://youtu.be/3uHKN9MNYn4
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