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Plus qu’un simple abattoir à Condom

La Communauté de Communes de la Ténarèze souhaite un véritable Pôle multi-espèces, avec un atelier de découpe et un centre de formation aux métiers de la viande...
MABONNEVIANDE 7
Voilà maintenant plus de quatre ans que l'abattoir condomois, vétuste et très mal situé, est fermé. Depuis, pour mettre à mort les bêtes, il faut se déplacer soit à Villeneuve-sur-Lot, soit à Boulogne-sur-Gesse.

Consciente de l’importance de cet outil sur son territoire, et forte de sa compétence en matière de développement économique, la communauté de communes de la Ténarèze (CCT) a donc lancé une étude pour déterminer l’investissement nécessaire à la relance d'un établissement de ce type.

Améliorer ou moderniser l'existant se révélant trop cher pour des résultats incertains, le projet s'est donc orienté vers la construction d'un nouvel abattoir avec l'achat du terrain nécessaire.

Un investissement chiffré à neuf millions d’euros qui pourrait détonner s'il s'agissait d'un simple abattoir, mais cette structure comporterait, outre un abattoir multi-espèces, un atelier de découpe et un centre de formation aux métiers de la viande.

Car, au cours de ses nombreuses visites dans divers abattoirs de France, l'équipe en charge du projet a constaté qu’aucune école de formation n'existait pour les abattoirs indépendants. Pourquoi donc ne pas en intégrer une au projet ? Elle couvrirait ainsi la totalité de la chaîne : de l'arrivée de la bête sur pied, avec mise à mort ensuite, puis stockage des carcasses dans les frigos et travail de découpe sur ces carcasses entières. D'autant que la demande est si forte, que le remplissage du centre de formation serait assuré dès sa première année de fonctionnement.

Ce nouvel abattoir condomois serait multi-espèces - à la différence de celui d'Auch en charge uniquement des bovins. Il proposerait également un abattage d’urgence 24 h/24, permettant d'écourter les souffrances d'animaux blessés. La structure rendrait un service supplémentaire en traitant taureaux de combat ou gibier morts. Pour les sangliers, contrôle et traitement garantiront une sécurité alimentaire renforcée.

Porté par trois valeurs fondamentales - la sécurité et le bien-être des personnels et des animaux, mais aussi le respect de l'environnement-, ce nouveau pôle, grâce à son centre de formation unique, pourrait alors rayonner sur tout le Sud-Ouest.

La CCT n'ayant pas vocation à gérer seule ce type d'établissement, une société d’économie mixte à opération unique (SEMOP) serait constituée, un partenariat public-privé innovant dans lequel la CCT resterait actionnaire à hauteur de 40 %, avec une minorité de blocage publique garantissant une gestion équilibrée.

Les professionnels et utilisateurs potentiels de la Ténarèze -mais aussi de l’Albret- devant se saisir maintenant du projet s’ils souhaitent disposer de cet équipement dont la mise en route est prévue pour 2022, un questionnaire a été mis à leur disposition pour mieux finaliser ce futur Pôle Viandes.

Pour tous renseignements par téléphone : Chambre d’agriculture du Gers - Tél. 05.62.61.77.54 ou Communauté de communes de la Ténarèze - Tél. 05.62.28.73.53.

Article réalisé en collaboration avec le Journal du Gers et Elisabeth Durand

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