Hier, Serge Blanco, président du Biarritz Olympique, a présenté le projet d’union entre les deux clubs basques, aux représentants des actionnaires du club et des supporters. Jeudi, Manu Mérin en fera de même devant le Conseil de surveillance de l’Aviron Bayonnais.
Avec un budget de 15 millions d’euros en Pro D2, une part équilibrée des deux clubs dans la nouvelle organisation et un centre d’entraînement ouvert à tout le Pays basque Nord et Sud, le projet est particulièrement ambitieux.
La décision devrait être prise dès cette semaine, puis validée (ou pas) en suivant par les assemblées pour pourvoir démarrer pour la saison prochaine. De son côté, l’US Dax se prépare à rebondir en Pro D2 grâce à la place ainsi libérée sur la côte basque.
Ce qu’il faut savoir…
Les grandes lignes du projet de rapprochement entre le Biarritz Olympique et l’Aviron Bayonnais sont désormais connues.
Dévoilée, hier soir, par Serge Blanco cette union sera fondée (si elle voit le jour) sur un bon équilibre entre les deux clubs : au niveau de la gouvernance (co-présidence, co-direction, même nombre d’administrateurs) comme au niveau de l’utilisation des deux stades.
Ainsi, la moitié des matches à domicile sera jouée à Jean Dauger et l’autre à Aguiléra, avec chaque année une (ou plusieurs) délocalisation au stade d’Anoeta à Donostia.
Côté budget, Serge Blanco a annoncé la couleur de l’ambition. Avec 15 millions d’euros dès la première saison en Pro D2, l’objectif sera de remonter immédiatement dans l’élite. L'union aura le deuxième budget de Pro D2 derrière Lyon, soit 6 millions d’euros de plus que le budget de Pau, champion de France 2015.
Cette saison, le budget de Bayonne en Top 14 était de 15,6 millions d’euros, et celui de Biarritz en Pro D2 atteignait 11,8 millions d’euros.
D’ores et déjà, plusieurs joueurs sont prêts à participer à cette nouvelle aventure, comme Rokoçoko, Monribot et Ugalde à Bayonne. Par contre, l’international Charles Ollivon rejoindra Toulon.
Au niveau organisation, une nouvelle association support devra être créée pour obtenir l’affiliation auprès de la Fédération française de rugby. La structure professionnelle commune (capital à 50/50) portera l’équipe professionnelle et les espoirs des deux clubs.
De leur côté, l’Aviron et le BO présenteront chacun une équipe en Fédérale 3.
Le centre d’entraînement, Euskal rugby académie, deviendra commun aux deux clubs, mais il sera aussi ouvert à tous les clubs du Pays basque Nord intéressés par cette démarche commune.
Ce centre, autonome, sera également tourné vers le Pays basque Sud pour détecter des jeunes talents outre Bidassoa.
Reste à convaincre les supporters de suivre ce projet ambitieux. Ce mercredi soir, les clubs de supporters bayonnais appellent à manifester devant la Mairie pour exprimer leur opposition à tout rapprochement.
Si le projet est confirmé, ce sera la fin du fameux derby basque qui enflammait les deux villes. Mais, l'enjeu de sauver le rugby basque impose de dépasser la nostalgie.
Aujourd'hui, Bayonne et Biarritz ont disparu de l'élite et doivent impérativement trouver des solutions pour retrouver leur lustre.
Dax prêt à prendre la balle au bond
Hier soir le Conseil de surveillance de l’US Dax a nommé Jean-Christophe Goussebaire à la présidence du Directoire du club. Il prend le relais d’Alain Pécastaing. Les Landais ont bon espoir d’être repêchés en Pro D2 et d’éviter la catastrophe d’une descente en Fédérale 1.
Tous les yeux sont tournés vers Bayonne et Biarritz, en espérant que l’union basque verra le jour à temps pour libérer une place en Pro D2. Le club travaille donc parallèlement sur les deux hypothèses : Pro D2 et Fédérale 1. Il faut savoir que Dax a entretenu de bonnes relations avec les Basques, notamment Biarritz, ces dernières années qui pourraient faciliter le recrutement. La cité thermale pourrait ainsi récupérer des joueurs libérés par les Basques.
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