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INNOVATIONSUn pôle générateur de 3.500 emplois

La plateforme de compétitivité Alpha-RLH, dédiée aux lasers et aux hyperfréquences aide une filière régionale de plus de 200 acteurs à mener à bien de nouveaux projets de R&D…
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Le succès de ce pôle, orienté « deep tech », se traduit en termes d’emploi et d’investissement. Plus de 3.500 emplois directs et ultraqualifiés ont donc été créés depuis la structuration de la filière, tandis que plus d’un milliard d’euros a été investi dans près de 600 projets d’innovation.

Le pôle de compétitivité Alpha-RLH (RLH pour « Route des Lasers et des Hyperfréquences ») est né début 2017 de la fusion entre les pôles « La Route des Lasers » (Ex-Aquitaine) et Elopsys (Ex-Limousin), tous deux créés en 2005. Le lancement de la Route des Lasers faisait suite à l’installation, 10 ans plus tôt, du Laser Mégajoule (LMJ) au Barp, en Gironde. À l’époque, il s’agissait de mener un nouveau genre d’essais nucléaires moins nocifs pour l’homme et l’environnement, à plus petite échelle.

Depuis, les choses ont bien avancé. En 16 ans, c’est toute une filière dédiée à l’optique et à la photonique qui s’est structurée autour de ces pôles. « Depuis que la filière existe, 3.500 emplois directs et hautement qualifiés ont été créés, encore difficilement délocalisables, et environ 12.000 emplois indirects », exposait le directeur d’Alpha RLH Hervé Floch à nos confrères de BFM TV, dans la foulée du forum du pôle, qui s’est tenu au palais des congrès d’Arcachon en juillet dernier. Un bilan plutôt flatteur qui fait la preuve de l’utilité des pôles de compétitivité lancés en 2004.

Technologies quantiques en vedette…

La photonique, science de la lumière, est à l’origine d’évolutions technologiques majeures dans de nombreux secteurs comme le médical, l’industrie (avec les capteurs de nouvelle génération), l’énergie ou les télécommunications. Exemple parmi d’autres : grâce aux gravimètres quantiques, il est devenu possible d’évaluer plus précisément la densité et la composition de nos sous-sols.

Le but d’Alpha-RLH est d’encourager l’innovation dans tous ces domaines en obtenant des financements publics et privés pour mener à bien des projets de R&D. La structure compterait aujourd’hui 250 adhérents, entreprises, institutions et autres centres technologiques. Rien qu’en 2020, Alpha-RLH a labellisé et soutenu quelque 115 projets. Au total, plus d’un milliard d’euros aurait déjà été investi dans quelque 588 projets.

Avec la Région, les universités de Bordeaux et de Limoges, l’IOGS (Institut d’Optique Graduate School) et le CNRS, le pôle est également partie prenante dans le lancement récent du Naquidis Center, ce fameux hub d’innovation autour des technologies quantiques. Un hub dont le comité scientifique est piloté par l’illustre physicien agenais Alain Aspect. Difficile de faire mieux pour positionner la région dans ce domaine d’avenir de la physique quantique…

Pour la suite, le pôle devrait continuer de s’internationaliser. Après la Chine et les États-Unis, Alpha-RLH (dont le siège est à Talence) doit prendre pied cette année au Japon. Et bien entendu, le cluster étend également son champ d’expertise.

Ce 9 septembre, il a ainsi dédié une journée à un nouveau domaine d’activité stratégique : les « céramiques et matériaux avancés pour la défense » (avec le pôle européen de la céramique de Limoges). Etaient au menu des interventions d’experts de chez Dassault Aviation, MBDA, Nexter, ainsi que de nombreux sous-traitants qualifiés. C’est sûr : ce pôle Alpha-RLH devrait continuer de prendre la lumière dans les années qui viennent.

Plus d’informations sur le site internet de Alpha-RLH

A lire également, notre article sur le centre Naquidis

 

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