Il a notamment participé au financement de la dernière fête de la musique, des expos du Didam et du premier « festival international des chœurs » Koruak.
Depuis 2015, de nombreuses villes comme Paris, Cannes ou Rennes ont franchi le pas et lancé leurs fonds de dotation pour encourager un mécénat de proximité, notamment culturel. Plus près de nous, Pessac avait suivi en 2016.
En 2017, à la demande de Jean-René Etchegaray, maire de Bayonne, Michel Camdessus avait accepté de prendre la présidence du fonds de dotation culturel que souhaitait mettre en place la Ville. Un nouveau défi pour l’ancien gouverneur de la Banque de France et ex-directeur général du FMI, né à Bayonne en 1933.
À l’époque, les parties prenantes espéraient récolter 100.000 euros (hors dons visant le musée Bonnat-Helleu) pour le premier exercice du fonds. Vingt mois plus tard, son président annonce en avoir collecté un total de 150.000. De l’argent déboursé par des entreprises comme Suez (associée dès le début à la démarche), mais aussi par des particuliers, les premières bénéficiant d’une réduction d’impôt de 60% (et de contreparties dans la limite de 25% du don) et les seconds de 66%.
Une action en faveur du musée Bonnat-Helleu…
Ce mode de financement, jugé idéal à l’heure de la baisse structurelle des subventions accordées par l’État, a déjà servi de nombreux projets locaux, des expositions du Didam au festival du livre jeunesse en passant par les Dimanches en musique, la plateforme chorégraphique Oldeak et la « carte Déclic » permettant un meilleur accès de tous aux événements culturels et sportifs à Bayonne.
Dernièrement, le fonds s’est associé au financement de la Fête de la musique. Pour arbitrer entre les différentes initiatives, il s’est rapidement doté d’un conseil, qui s’est progressivement élargi et se compose aujourd’hui de 12 élus et de 12 représentants de la société civile.
Dans la presse, Michel Camdessus a récemment déclaré que ce fonds de dotation ne souhaitait pas s’arrêter en si bon chemin et que sa structuration allait se poursuivre. Tandis que des réflexions seraient en cours pour apporter un soutien à la création cinématographique basque, le président a indiqué que les chantiers de transformation et de valorisation des collections du musée Bonnat-Helleu étaient actuellement une priorité.
Il a insisté sur la nécessité d’une mise en valeur de l’exceptionnel cabinet de dessins bayonnais, l’un des plus beaux et importants d’Europe. On rappelle que la surface du musée Bonnat-Helleu va doubler (et passer à 4.000 m2), pour un investissement de 17 millions d’euros.
En résumé et comme précisé lors de son lancement, « le fonds de dotation entend promouvoir une philanthropie de proximité tout en développant des relations avec des entreprises de dimension nationale ou internationale pour les dossiers bayonnais les plus emblématiques », dont évidemment ledit musée. Parmi les pistes de travail évoquées, le président du fonds ne s’interdit rien, n’excluant pas de recourir par la suite à un système de type « financement participatif ».
Ainsi, malgré des sommes récoltées encore modestes, ce fonds de dotation paraît idéalement lancé. Et on devrait à nouveau en entendre parler dans les mois qui viennent.
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