Au départ de ce projet mêlant tourisme et art, on retrouve trois opérateurs. « Ils se sont regroupés suite à la tempête de 2009 afin d'unir leurs forces et de participer à la reconstruction. L'idée c'était d'implémenter des œuvres d'art sur le territoire », commence Thierry Vaast, membre du conseil d'administration de l'association.
L'objectif de cette association est donc double. D'une part, il est question d'amener les visiteurs, qu'ils soient locaux ou touristes, sur des sites landais parfois éloignés des destinations touristiques traditionnelles. « On n'est pas un musée à ciel ouvert, les œuvres sont éparpillées sur l'ensemble du territoire. Ce que l'on souhaite, c'est que les gens aillent chercher ces œuvres, et que ça les amène à se promener sur ces sites ». D'autre part, l'association souhaite ouvrir l'art contemporain au plus grand nombre, et « démystifier » ce courant artistique. En ce sens, des actions sont par exemple menées auprès de groupes scolaires.
En tout, ce sont 27 œuvres qui habillent le territoire dans autant de villages landais et dans le sud de la Gironde. « Il y a essentiellement des sculptures, mais pas uniquement. Il est par exemple possible d'observer le plafond d'une chapelle. Il y a quelques œuvres en intérieur, mais c'est toujours visible et accessible gratuitement ». L'association compte également deux œuvres immatérielles : un film et une application mobile réalisée en collaboration avec un artiste visuel.
Toutes peuvent être vues grâce à un plan transmis par l'association, qui répertorie l'ensemble des œuvres et leur emplacement, ou par l'intermédiaire du Parc Naturel Régional des Landes de Gascogne qui assure des visites. « Ils ont les compétences d'aborder nos actions sous un angle culturel et touristique. C'est d'ailleurs leur vocation première ». Le Parc Naturel Régional accueille d'ailleurs une majorité des œuvres.
À l'avenir, l'association souhaite pouvoir développer le nombre d’œuvres présente sur son territoire, tout en conservant son concept de « constellation », pour qu'elles continuent d'être essaimées sur tout le département. « Plus il y en aura, plus les visiteurs pourront en voir, en utilisant de préférence des moyens de déplacement alternatifs à la voiture. Une occasion aussi de sensibilisation à la nature environnante ».
Des projets sont d'ores et déjà dans les cartons, mais l'association précise que cela peut prendre du temps. « C'est une démarche participative. Les œuvres créées in-situ sont des projets construits spécialement avec les artistes, les habitants et les élus locaux. Nous les souhaitons d'ailleurs pérennes, et pleine de sens avec le territoire dans lequel elles s'implantent, mais aussi avec son histoire ».
Finalement, comme le présente l'association sur son site internet, c'est un « itinéraire qui se trace au fur et à mesure que la Forêt d'Art Contemporain grandit et se construit ». Et ça n'a pas l'air d'être terminé de sitôt...
Timothé Linard
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