Ce n’est pas qu’il se fasse rare, mais les radios ne diffusent pas vraiment trop ses chansons, trop tristounettes, pas assez commerciales. Alors, on a tendance à l’oublier, Jean-Louis Murat.
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Pourtant, l’Auvergnat écorché n’a cessé d’écrire, de chanter et de se produire sur scène. Et c’est à Marciac, à l’Astrada, qu’il donnera samedi 22 novembre son dernier concert avec le groupe qui l’a longtemps et remarquablement accompagné, le Delano Orchestra.
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Ce qu’il faut savoir…
Murat, c’est l’histoire d’un pays, l’Auvergne, où il est né il y a soixante ans.
C’est là qu’il fait ses premières vocalises dans le groupe de rock Clara, là où William Sheller les remarque et les embauche comme musiciens. C’est lui aussi qui l’incite à enregistrer en solo, sans que le succès ne soit au rendez-vous.
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Ce n’est qu’en 1986 qu’il se révèle, avec le 45 tours (ancien nom vinylique du cd) « Si je devais manquer de toi » remarqué, d’autant que dans la foulée, il enregistre un duo avec Mylène Farmer, « Regrets », qui le propulse au troisième rang du Top 50.
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Depuis, Jean-Louis produit et édite près d’un album par an et tourne inlassablement en régions, accompagné par le Delano Orchestra, un ensemble de six musiciens de folk-rock menés par Alexandre Rochon, originaires bien sûr… de Clermont-Ferrand.
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À Marciac, la part belle sera faite à « Babel », le dernier double album de vingt titres enregistrés, que le magazine Télérama a qualifié de « plus belle production française de cette rentrée » et que Le Monde situe « parmi les sommets de sa discographie. » Assurément son meilleur disque depuis « Mustango », dans lequel il évoque la vie des paysans, des familles, et des villages, d’Auvergne.
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Qu’on ne s’arrête pas au côté taciturne et mélancolique du bonhomme énervé et énervant, qui n’a ni portable, ni télé, ni ordinateur : ses textes et sa voix méritent le déplacement. Par exemple samedi à Marciac, à l’Astrada.
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