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Publié le

Anglet

Le cargo échoué commence à être démantelé
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On se souvient que le 5 février dernier, le cargo espagnol « Luno » un vraquier de 100 mètres de long s’était échoué à Anglet, devant le chenal de l’Adour, par la faute d’une avarie électrique totale. Sous l’effet de la houle, avec des vagues de 5 à 6 mètres, il avait été drossé sur la digue sud du port de Bayonne. Depuis, le carburant de propulsion, environ 100 m3 de gasoil avait été évacué, évitant ainsi une marée noire, mais le navire, qui s’est disloqué en trois parties, gîtait toujours près de la digue de La Barre, en attendant son démantèlement, qui a désormais commencé.

Deux sociétés hollandaises ont été sélectionnées par l’armateur. La première, « Koole » est chargée du traitement des déchets et est déjà sur zone. La seconde, « Svitzer » est réputée pour s’être imposée comme la plus grande entreprise de sauvetage maritime du monde, assumant à elle seule le quart des interventions d’urgence et de sauvetage maritime à travers les mers. Elle est ainsi intervenue en 2012 à Marseille pour renflouer le ferry « Napoléon Bonaparte ».

Le chantier qui les attend est important : environ 900 tonnes d’épaves à retirer, en commençant par la partie avant d’environ 600 tonnes, échouée le long de la digue des cavaliers. Elle sera ensuite tractée jusqu’à la plage afin d’être démantelée à sec, en morceaux de 6 mètres, à l’aide de lampes thermiques. Viendra ensuite le tour du château, c’est-à-dire de la partie arrière, d’environ 300 tonnes, qui sera enserrée dans un filet de chaînes pour être remonté sur la plage de la Barre.

On pourra enfin procéder à l’enlèvement de la partie centrale (dont les moteurs de propulsion), ainsi qu’aux autres débris sous l’eau. Pour les débris immergés à moins de 5 mètres, c’est un véhicule amphibie dénommé « Salamandre » qui sera utilisé pour les tirer jusqu’à la plage. Le dernier stade consistera à éliminer totalement les résidus du chantier, en détectant d’éventuels résidus mécaniques et en les récupérant à l’aide d’un aimant hydraulique, puis en ratissant le sable.

Les badauds peuvent déjà voir sur la digue une grue imposante ainsi que sur la plage un échafaudage de 6 mètres de haut, tandis que 18 hommes s’affairent sur l’épave. Si tout se passe selon les prévisions, dans deux mois, la plage sera rendue aux baigneurs, le « Luno » ne restant plus qu’un mauvais souvenir.

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