Les deux premiers axes de cette coopération donnent le ton : l’innovation technologique appliquée au site internet et à l’expérience supporters dans le stade ; le centre de formation et l’émergence de jeunes talents. Au-delà de ces deux points essentiels, les deux dirigeants se sont totalement retrouvés dans la volonté de servir le territoire et d’être utile à son épanouissement. C’est ce qui donne toute sa dimension à ce groupé pénétrant.
Le Crédit Agricole Pyrénées Gascogne a choisi de se positionner fortement au niveau de l’accompagnement des transitions, de toutes les transitions. Avec l’Aviron Bayonnais, il s’agira de transformer le vécu du public avec un Jean-Dauger 4.0, surfant sur le meilleur du numérique. « Nous allons commencer par ouvrir les portes de quelques experts, réputés en France et à l’international, pour permettre au club d’affiner sa stratégie digitale et de lui donner une grande ambition. L’objectif est d’apporter le confort et la qualité que l’on peut avoir chez soi devant sa télévision, tout en profitant au maximum du stade, de son cadre et de son ambiance » a précisé Jean-Paul Mazoyer.
Le spectacle augmenté, en quelque sorte. Et les innovations devraient être nombreuses à brève échéance, autour notamment d’une application pouvant donner une multitude d’informations en temps réel, mais permettant aussi d’animer la grande famille des supporters, en offrant de nouvelles opportunités pour communiquer et créer du lien. Des statistiques aux commentaires et expressions diverses, le champ des possibles est large.
D’autres initiatives seront prises et nous aurons l’occasion d’y revenir. Quand on connaît Jean-Dauger et son ambiance mythique, on ne peut qu’être impatient de voir apparaître ces évolutions pour en profiter toujours plus.
Le deuxième volet de ce partenariat est tout aussi important puisqu’il s’agit pour le Crédit Agricole Pyrénées Gascogne d’apporter son soutien au développement du centre de formation. « C’est à la fois l’ADN et l’avenir du club » a insisté Philippe Tayeb, rappelant que « l’Aviron a déjà aligné de nombreux espoirs depuis le début de la saison en Top 14, avec quelques jeunes pousses qui sont en train d’éclore au plus haut niveau. Au fil des saisons, le club a révélé de nombreux talents. Et l’une de nos grandes satisfactions et de voir la volonté de certains d’entre eux de revenir, avant leur fin de carrière, apporter à l’Aviron un peu de ce qu’il leur a donné lors de leur formation et de leurs premières années chez les pros ». C’est le cas de Jean Monribot, cette saison. D’autres suivront certainement.
L’Aviron Bayonnais, qui veut atteindre progressivement un budget de 20 millions d’euros, sait bien que sa réussite dans l’élite du rugby français passe par un positionnement original, entre son savoir-faire pour former quelques futurs champions, en les gardant les premières années le temps qu’ils s’aguerrissent, et sa capacité à faire revenir des joueurs d’expérience et de très haut niveau.
La forte présence sur le terrain du Crédit Agricole Pyrénées Gascogne sera aussi un atout majeur. En effet, contrairement à la tendance actuelle du secteur bancaire, il a décidé non seulement de maintenir toutes ses agences (135 sur le Pays Basque, le Béarn, la Bigorre et le Gers) mais aussi de les moderniser avec un investissement de plus de 84 millions d’euros.
« Pour être légitime dans cette volonté d’accompagner les transitions, nous devions commencer par nous transformer nous-mêmes » souligne Jean-Paul Mazoyer, le directeur général. L’enjeu est de taille puisque la banque régionale se distingue également en jouant à la fois la carte du digital et des technologies, tout en renforçant la proximité et la dimension humaine de son réseau.
L’identité amplifiée sera certainement le fil conducteur de ce partenariat qui devrait être d’autant plus efficace qu’il aura du sens. Jean-Paul Mazoyer a réaffirmé la volonté de la banque mutualiste d’être utile à son territoire « Plus le territoire se porte bien, plus notre entreprise peut évoluer positivement, et inversement. Sachant que nous réinvestissons ici l’essentiel de nos résultats ».
Pour Philippe Tayeb, c’est d’abord la passion du rugby et de l’Aviron Bayonnais qui booste sa motivation. Mais, c’est aussi dans l’identité de ce club historique du rugby français qu’il puise les ressources nécessaires pour assurer sa lourde mission de président. Raison de plus pour l’amplifier…
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