Ce matin, Patrick Pouyanné a annoncé que le groupe français allait mettre en oeuvre une série de mesures pour réagir à l’effondrement des cours du pétrole. En effet, le baril de brut a chuté de plus de 50% depuis le mois de juin dernier.
Cette situation est générée par la surproduction d’or noir dans le Golfe décidée par les Emirats pour enrayer l’exploitation des hydrocarbures de schiste aux Etats-Unis.
Ce qu'il faut savoir...
Le nouveau directeur général de Total (il a pris la suite de Christophe de Margerie après sa disparition tragique) a précisé que le résultat net était en recul de 62%, avec un chiffre d’affaires en repli de 6% (à 236 milliards). Ce qui rend inévitable un important ajustement des investissements et des coûts de fonctionnement.
Ainsi, Total doit geler les embauches pour réduire ses effectifs d’environ 2.000 personnes. Selon Les Echos, Patrick Pouyanné a précisé que "geler, cela ne veut pas dire zéro. (...) Geler, cela veut dire une division par cinq à six de nos recrutements, dans l’amont, dans le raffinage-pétrochimie, et dans le marketing-services dans les zones matures, c’est-à-dire l’Europe".
Total va aussi baisser le niveau de ses investissements de 10% (limités à 23/24 milliards). Le groupe français va réduire la voilure du côté des gisements en mer du Nord et en Afrique de l’Ouest, mais aussi aux Etats-Unis (projets d'hydrocarbures de schiste).
Le budget de la branche exploration sera réduit de 30% (à 1,9 milliard de dollars), tandis que les réductions de coûts seront amplifiées et portées à 1,2 milliard de dollars.
Parallèlement à cette conjoncture défavorable sur les prix, Total prévoit une hausse de sa production en 2015 avec 2,3 millions de barils par jour, contre 2,15 en 2014, grâce au lancement de grands projets et au renouvellement d'une énorme concession pétrolière à Abou Dhabi.
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