Chaque mois, d’avril à novembre se déroule, du côté de la Rhune, un cérémonial inédit et captivant : le rassemblement, au corral des Trois Fontaines, des chevaux sauvages, afin de les traiter contre les ravages causés par les tiques.
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Ce qui ne va pas sans risques, mais constitue un geste indispensable pour préserver cette race rare et précieuse : le pottok.
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Ce qu’il faut savoir…
Ils sont une vingtaine au rendez-vous. Ils, c’est-à-dire des éleveurs de pottok venus de Sare ou d’Ascain, qui gravissent les chemins ravinés de la Rhune afin de regrouper les quelque 400 chevaux vivant en horde, quasiment à l’état sauvage sur les hauteurs basques.
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Une tâche qui n’a rien de facile, tant sur ces pentes, l’homme est lent et le cheval agile. Les rabatteurs, sur les côtés, tentent de faire passer les bêtes dans une sorte de goulot d’étranglement, menant au corral installé près du col des Trois Fontaines.
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Enfin réunis, après des heures d’efforts et de fatigue, vient le moment de bichonner ces petits chevaux si particuliers, spécifiques au Pays basque, les pottok.
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On n’en dénombre que 200, ce qui signifie que la moitié de ces sauvageons sont passés à travers les mailles du filet.
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Mais déjà, on s’active, en vaporisant sur leur robe un insecticide liquide mélangé à de l’eau, destiné à les débarrasser des parasites, du type tiques, mouches et autres nuisibles. Une opération indispensable, car faute d’être pratiquée, la moitié des poulains pourraient passer ad patres dès leur première année.
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Mais voici déjà la fin de la journée ; on a beaucoup parlé, mangé, on a énormément chanté, on a vanté les mérites de ces chevaux nains. Il est temps maintenant de les relâcher, avant de les retrouver avec le même plaisir dans ce rituel salvateur.
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