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La valse nocturne des chauves-souris

Les Chiroptères vous donnent rendez-vous les 28 et 29 août pour leur 25e Nuit Internationale...
CHAUVES SOURIS 0
Voilà bien une petite bête que l’imaginaire collectif renvoie inévitablement aux châteaux hantés, aux histoires de vampires, ou pire, à la peur panique d’en voir une foncer droit dans notre chevelure pour s’y agripper fermement !

Pourtant, les chauves-souris sont aujourd’hui omniprésentes sur tout le territoire, et il est possible d’en rencontrer dès la tombée de la nuit, pour peu que l’on soit dans un lieu éloigné de toute pollution lumineuse et des zones d’agriculture intensive utilisant des pesticides.

Mais plutôt que s’enfuir en hurlant, mains sur la tête, pourquoi ne pas profiter justement des rencontres organisées par la Société Française pour l’Etude et la Protection des Mammifères (SFEPM) avec des spécialistes, bénévoles et passionnés, pour en apprendre plus sur ces surprenants mammifères protégés par la loi ?

Sur les 42 espèces identifiées en Europe (dont 35 en France), c’est la Barbastelle qui sera la reine de la 25e Nuit Internationale de la Chauve-souris. Reconnaissable à son pelage sombre et ses oreilles larges à tendance carrées qui se rejoignent au niveau du crâne, ne vous fiez pas à son air renfrogné que lui confère son museau aplati, pour peu que vous ayez la chance de vous retrouver en tête-à-tête.

Mais c’est surtout son vol nocturne que vous aurez l’occasion d’observer. Si pour les simples humains que nous sommes il peut paraître incohérent, sachez que la demoiselle le maîtrise parfaitement grâce à l'écholocation lui permettant d’apprécier la distance d’un obstacle, tout en l’identifiant.

Plus que maline, elle est capable de tromper ses proies favorites - comme les papillons de nuit - qui l’entendent venir, en émettant en alternance deux signaux différents perçus comme distincts et lointains par les autres bestioles, au point de leur faire perdre la tête.

On l’appréciera d’autant plus en apprenant qu’elle est capable de consommer près de la moitié de son poids en une nuit, en se régalant d’insectes variés, ennemis des jardiniers, mais aussi de moustiques, ennemis de tous ! Tout ça, sans empoisonner eau et sol, ni même les hommes puisqu’en Europe, leur guano ne transmet aucune maladie.

Les chiroptérologues – leurs spécialistes – vous raconteront aussi que les ailes des chauves-souris sont en fait des mains, certes avec des doigts très longs, qui leur servent de protection isolante lorsqu’elles se reposent, mais également de régulateur thermique lorsqu’elles se déplacent. Que, contrairement aux souris “chevelues”, elles ne donnent naissance qu’à un seul petit avec le retour des beaux jours, et que tout réveil en période d’hibernation peut leur être fatal, en raison d’une dépense énergétique non compensable faute de nourriture.

Le Département du Gers, en partenariat avec le Conservatoire d’Espaces Naturels Occitanie (CENO), participera à la 25e Nuit Internationale de la Chauve-souris à travers des animations à Montréal-du-Gers, le vendredi 27 août, avec atelier de présentation et de découvertes à partir de 17h30, suivi d’une observation depuis le site protégé du Tunnel de Pomiro (Inscriptions obligatoires au 06.78.28.59.87).

Dans les Pyrénées-Atlantiques, c’est à Arudy qu’il faudra se rendre le samedi 28 août, pour une conférence de Jérémy Maingueneau, garde moniteur du Parc national des Pyrénées, sur la biologie des chiroptères avec projection du film « Une vie de grand rhinolophe » de Tanguy Stoecklé, et une observation de leur sortie de gîte sous les étoiles. (Réservation obligatoire (places limitées) Musée d’Ossau (organisateur) : museearudy@orange.fr // 05 59 05 61 71).

De nombreux rendez-vous sont également programmés sur d’autres dates et d’autres lieux partout en France, pour satisfaire la curiosité de tous ceux qui souhaitent en savoir plus sur ces seuls mammifères capables de voler activement, à l’image des oiseaux !

Informations sur le site internet de la Nuit Internationale de la Chauve-souris

 

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