Il n'y a pas d'âge pour être artiste et créer. Au contraire même, plus l'on est jeune, plus l'imagination est débordante, à moins que l'on grandisse en conservant son âme d'enfant. C'est peut-être le chemin qui se dessine pour Lena Crouzard, 16 ans, qui s'est lancée dans la création il y a 10 ans.
« C'est venu grâce à ma grand-mère. Je ne l'ai malheureusement jamais connue, mais c'était une couturière très talentueuse. Mon papa m'a raconté beaucoup de choses sur elle, j'ai vu des photos, des choses qu'elle avait faites, et j'ai trouvé ça fascinant », confie celle qui, en se lançant dans des recherches sur la couture, tombe également sous le charme de la mode. « J'ai été très inspirée par le travail de Jean Paul Gaultier, et aussi celui d'Olivier Rousteing », l'actuel directeur artistique de la Maison Balmain qui a d'ailleurs collaboré en 2022 avec Jean Paul Gauthier pour la collection haute couture de ce dernier.
Mon style, c’est chic mais aussi extravagant…
Liv C, c'est donc un mélange de ces univers du luxe, de la classe, et de la famille de la béarnaise. « Je dirais que mon style c'est chic, mais aussi extravagant. J'aime fabriquer des pièces classiques, en y ajoutant une touche excentrique, ou jouer le mélange entre le sérieux et le décontracté ».
Tout un univers, inspiré de ses passions et du monde qui l'entoure, qui s'est retrouvé le 13 mai dernier dans le salon du coiffeur Thierry Bordenave, Les Hommes ont la Classe, à Pau. « Il m'a laissée carte blanche. Je suis très reconnaissante qu'il m'ait offert cette opportunité, c'était génial. Il y avait une centaine de personnes, et ça m'a permis de me confronter à d'autres avis que ceux de mes amis. Des entrepreneuses de Bouge ta Boîte étaient là, ce qui m'a aussi permis de développer mon réseau ».
Toutes ces pièces, présentées en exclusivité pour le défilé, seront commercialisées d'ici la fin de l'année, le temps que Lena Crouzard termine les démarches pour officialiser la création de l'entreprise Liv C. « Il y aura de tout. Des hauts, des bas. Pour le moment, c'est principalement sur-mesure, mais l'idée c'est de pouvoir créer de véritables collections par la suite ».
J’aimerais trouver des fournisseurs locaux pour fabriquer en circuit très court…
Et la plus ambitieuse des collections, la plus importante aux yeux de la jeune créatrice, c'est une collection 100% Béarn. « J'aimerais trouver des fournisseurs locaux pour fabriquer en circuit très court, lutter contre la fast-fashion, et mettre en avant le savoir-faire et les talents locaux », explique celle qui s'affaire, seule, dans sa chambre, à dessiner, découper et coudre les tissus pour le moment achetés à Paris ou dans des boutiques spécialisées en Aquitaine.
« J'aimerais que cette collection soit mise en avant l'an prochain pour un second défilé avec Thierry Bordenave. J'ai aussi beaucoup d'idées de pièces, et de collaborations, mais rien n'est officiel donc je préfère ne pas m'avancer sur le sujet. Ce qui est certain, c'est que je souhaite rester dans l'univers dans lequel je suis ». Et entre nous, ça tombe bien, car il lui va à merveille...
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