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Publié le

1500 COUPS DE POUCEMattinka mise sur les fromages de chèvre

A Ispoure, Mattin Esponde s'est découvert une passion pour les chèvres et a décidé d'en faire son métier. Il fabrique lui-même ses fromages et les vend à la ferme ou sur les marchés.
Mattin au milieu de ses chèvres
Encore au tout début de son aventure, le jeune chevrier de 23 ans envisage idéalement un troupeau de 50 chèvres pour faire tourner son activité.
Les différentes sortes de fromages de chèvre élaborés par Mattin
Mattinka DR

Les jeunes de nos campagnes et montagnes basques suivent souvent les pas de leurs parents, soit en participant à l'activité ou en prenant le relais de la ferme familiale. Dans le cas de Mattin Esponde, 23 ans, il disposait d'une ferme à Ispoure mais ses parents la louaient. Après des études agricoles dont un stage de découverte, est née sa passion pour les chèvres. C'est décidé, il va en élever et transformer sa production sur place. Aidé de son père surtout et de sa mère lors de son temps libre, Mattin assume la majeure partie de la charge de son activité. Entretien avec un jeune passionné...

Quel cursus avez-vous suivi ?

Mattin Esponde : Dès la 3e j'ai voulu travailler dans l'agriculture mais je ne savais pas vraiment dans quel domaine. Je me suis donc inscrit dans le lycée agricole Frantsesenia à St Jean Pied de Port et là, en seconde on a du faire deux semaines de stage découverte et je me suis retrouvé pas très loin de chez moi, en élevage de chèvres avec transformation. Ce fut une révélation puisque cela m'a énormément plu.
J'ai obtenu la formation, puis le bac et ensuite je suis parti dans les Deux-Sèvres pendant un an en apprentissage parce qu'au Pays basque c'est plus de l'élevage de brebis.

Qu'est ce qui vous a attiré dans l'agriculture ?

M. E : Nous avions une ferme mais mes parents la louaient. Ils travaillaient à l'extérieur. Nous avions les bâtiments, le matériel et j'avais des oncles qui étaient agriculteurs donc je partais de temps en temps travailler là-bas. De fil en aiguille, j'y ai pris goût.

Quels types de produits fabriquez-vous ?

M. E : Tout le lait est transformé en fromage, des fromages lactiques, des petits crottins, des briques, des pyramides essentiellement, pour les trois-quarts de la production et un peu de Tome, comme l'Ossau Iraty mais en version chèvre.

Comment avez-vous procédé pour vous lancer ?

M. E : J'ai en fait une autre année de formation pour apprendre à transformer tous les produits laitiers, suivi de 6 mois à l'extérieur. Il me fallait ensuite construire la chèvrerie ainsi que la salle de transformation. Ainsi, pendant un an, durant toute l'année 2022, nous nous sommes attelés à la construction du bâtiment qu'on a fini début 2023 et depuis 15 mars, les chèvres ont mis bas, ce qui nous a permis de commencer la production.

Pourquoi avoir choisi des alpines ?

M. E : En fait la chèvre alpine donne bien plus de lait que la pyrénéenne. La chèvre de notre région va donner quelques 200 litres annuels alors que l'alpine peut atteindre 500 à 600 litres. Pour gérer tout seul une exploitation, c'est plus facile de s'occuper de 50 chèvres alpines que 150 à 200 pyrénéennes. Cela implique aussi de plus grands bâtiments, nourrir plus, tout est multiplié de ce fait.

COUP DE POUCE

Que pourrions-nous, mais aussi nos lecteurs, vous apporter pour vous permettre d'avancer mieux et plus rapidement ?


M. E : Effectivement, étant pour le moment au tout début de l'activité, tout est à faire. Pour le moment, je vends la totalité de ma production mais avec l'augmentation de l'effectif de mes chèvres, j'aurai probablement besoin de points de vente dans les alentours de Saint-Jean-Pied-de-Port, Cambo, voire pousser jusqu'à Bayonne.

Qu’est ce qu’une journée type pour vous ?

M. E : La journée commence tôt puisqu'à 5h30, le travail commence à la chèvrerie. On donne à manger et à boire et un quart d'heure plus tard on commence la traite et ce, jusqu'à 6h20 environ. Ensuite, on s'attelle au nettoyage de toute la salle et on se rend à la fromagerie jusqu'à 8h à peu près, voire 8h30. Ensuite on donne à manger aux chèvres puis on les envoie dehors. Le reste de la matinée, soit je vais livrer ou bien j'exécute les travaux extérieurs. L'après-midi, de 14h à 16h, tout comme le matin je vais livrer les clients et fais les travaux extérieurs. Après 16h, je retourne à la fromagerie pour m'occuper des fromages que j'ai fait le matin et on effectue une nouvelle traite à 17h. A 18h, je dois être au magasin les mardi et jeudi jusqu'à 19h30.

Où peut-on trouver vos fromages ?

M. E : Nous faisons deux marchés, celui de Garazi (St Jean Pied de Port) le lundi et celui d'Anglet le jeudi. Puis nous vendons aussi à la ferme, les mardi et jeudi de 18h à 19h30 ainsi que le samedi de 10h à midi.

Quels projets pour la suite ?

M. E : Dans un premier temps, je vais me cantonner aux fromages que je fais actuellement, à savoir les crottins, briques et la Tome. Je projette par la suite d'innover un peu, faire quelques yaourts pour les gens qui viennent acheter à la ferme et pourquoi pas essayer un autre type de fromage après les Tomes...

AUTRE COUP DE POUCE

Afin de toucher le plus de monde possible et ainsi de faire connaître les fromages de la chèvrerie Mattinka au grand public, Mattin Esponde mérite des coups de pouce de notre part. Comment ? N’hésitez pas à relayer cet article auprès de vos contacts et via vos réseaux sociaux, afin de développer la présence de Mattinka sur le territoire basque.

Sébastien Soumagnas



Chèvrerie Mattinka :

Mattin Esponde
Route de Jaxu
1-411 Chemin Arzubi
64 Saint-Jean-le-Vieux
Tel : 06 10 48 37 01

Vente sur le marché de Saint-Jean-Pied-de-Port le lundi matin et celui d'Anglet le jeudi.
A la ferme les mardi et jeudi de 18h à 19h30 et le samedi de 10h à 12h.

Les fromages de chèvre proposés par Mattinka
Mattinka DR

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