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Le PERL, un laboratoire majeur pour la recherche et le développement autour du biogaz

Installé sur le Bassin de Lacq, le Pôle d'Études et de Recherche de Lacq (PERL) possède une plateforme d'expérimentation et d'analyse pour accompagner le développement des unités de méthanisation partout dans le monde. L'objectif ? Promouvoir l'utilisation d'énergies plus responsables...
Une technicienne TotalEnergies au travail.Photo : TotalEnergies.
Bien qu'une grande partie de ce travail se fasse de façon interne à la Compagnie TotalEnergies, c'est un sujet majeur pour l'ensemble d'une filière. Ainsi, des synergies locales existent, pour avancer ensemble, avec notamment l'UPPA, l'APESA, ARVALIS...

Créé en 1959 pour soutenir le développement du bassin de Lacq, le Pôle d'Études et de Recherche de Lacq (PERL) joue un rôle crucial dans la R&D du géant de l'énergie qu'est TotalEnergies. En plus de 60 ans, sa mission est restée la même, bien que ses domaines de recherche aient évolué. Ce fut par exemple le cas en 2020, lorsque le biogaz est devenu partie intégrante des travaux R&D menés par le PERL. « Ça s'est rapidement accéléré ! Aujourd’hui nous sommes une dizaine de personnes à travailler sur ce sujet à la fois au PERL et CSTJF », explique Florian Monlau, Ingénieur responsable du laboratoire dédié au biogaz au sein du PERL.

Ainsi, les membres de son équipe se penchent sur trois axes de recherche et de développement : la recherche de nouveaux intrants, l'optimisation du processus de méthanisation, et la valorisation des externalités de la filière (digestat et CO2). « Il faut déjà comprendre ce qu'est du biogaz. Dans nos unités de méthanisation, nous utilisons des déchets/résidus organiques qu'ils soient urbains, agricoles, d’agro-industrie, etc. Ce sont les intrants. Ils sont ensuite placés dans des cuves en absence d’oxygène pour être dégradés par des bactéries. De cette réaction nous allons obtenir d’une part du biogaz (riche en méthane), qui va être injecté après épuration au réseau de gaz local, et d’autre part des résidus de matières organiques et minérales : le digestat ».

Visuel : TotalEnergies.
Photo : TotalEnergies.

Pour expérimenter les solutions qui peuvent être trouvées au sein du PERL, TotalEnergies bénéficie de dix-huit unités de biogaz en France, dont BioBéarn, installée à Mourenx, qui est d'ailleurs la plus grosse unité à l'échelle nationale en termes de capacité installée. Elle permettra ainsi à sa pleine capacité, la transformation, chaque année, de plus de 220 000 tonnes de déchets organiques en près de 200 000 tonnes de digestat, et 160 GWh de biométhane, ce qui représente l'équivalent de la consommation annuelle de 32 000 habitants.

« Bien que la méthanisation soit déjà très répandue dans d'autres Pays Européens, le développement en France et dans le Sud-Ouest s’est accéléré ces dernières années. Il y a de plus en plus d'unités », se réjouit Florian Monlau. Une prolifération des projets de méthanisation qui amène avec elle des synergies territoriales. « Aujourd’hui, la R&D que nous menons au PERL est surtout sur la partie intrants, processus et valorisation du digestat en partenariat avec des acteurs académiques et privés locaux. Car c'est un sujet qui touche toute une filière, c'est d'ailleurs pour cela que l'on travaille localement avec des partenaires externes comme l'UPPA, l'APESA , un centre technologique spécialisé dans la transition énergétique, et Arvalis, un institut spécialisé dans la recherche liée au végétal et à ses filières ».

En ce sens, TotalEnergies coorganisera d'ailleurs les journées Recherches et Innovations, au mois de mars prochain à Pau. « La plupart des acteurs académiques et privés nationaux se retrouveront pour parler de la méthanisation. Ce sera un temps fort pour notre filière et sa montée en compétence dans les années à venir ». De quoi mettre la lumière sur une région proactive, qui bénéficie d'un tissu agricole et agroindustriel important, deux secteurs nécessaires pour développer la méthanisation, et donc le biogaz. « TotalEnergies à un rôle à jouer là-dedans. Grâce à la dimension de la Compagnie, nous pouvons faire évoluer les choses. Et c'est notre rôle en R&D, pouvoir pousser la filière, notamment à réduire ses coûts de 30% d'ici 2030 par le développement de solutions innovantes». L'idée étant de rendre le biogaz accessible et pertinent pour l'ensemble des acteurs territoriaux.

« Cet horizon 2030 est très important. TotalEnergies s'est par exemple fixé l'objectif d’atteindre une capacité brute de production de 20 TWh équivalent biométhane (terrawatt-heure, soit 1000 GWh NDLR.), soit une production de 10 TWh en quote part. L'objectif est aussi, après le développement du biogaz en Europe, de cibler des développements à l'international. Côté R&D, il est prévu une étude auprès d'une trentaine de laboratoires internationaux pour comparer nos protocoles d’analyses afin d'identifier des bonnes pratiques et identifier les instituts les plus pertinents pour nous accompagner dans notre développement », conclut Florian Monlau. De grandes ambitions, qui prennent leurs racines au sein du PERL, un laboratoire devenu référence au sein de la compagnie TotalEnergies en ce qui concerne le biogaz. Et c'est au cœur du Béarn...

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