Marque unique, la « French fab » avait été lancée en octobre 2017 par Bruno Le Maire. L’objectif : « créer une mobilisation collective pour promouvoir l’industrie et ses métiers ».
La création par le ministre de l’Economie d’une marque « French fab », à l’automne 2017, poursuivait 4 buts : fédérer les industriels « sous un même étendard », accélérer la transformation de l’industrie française, renforcer l’attractivité de ses métiers et enfin la « faire rayonner » à l’international.
Si le thème de la « désindustrialisation » française a beaucoup fait débat ces 10 dernières années, il n’en demeure pas moins qu’avec 3,1 millions de salariés (hors intérim, contre 2,8 en 2015 selon l’INSEE), 2.200 emplois pérennes créés en 2018 et près de 32.000 emplois encore vacants au dernier trimestre 2018, on sent que par les temps qui courent, l’industrie française rencontre surtout un problème d’attractivité, au moment même où elle est en train de se repenser pour intégrer les technologies du futur et que nombre d’entreprises innovantes sont en quête de nouvelles recrues.
Pôle Emploi aurait enregistré 203.000 projets de recrutement dans l’industrie en 2018, « dont 50% considérés comme difficiles ». D’où un nouveau programme d’actions autour de cette marque « French fab » à visée promotionnelle. Ce programme vient d’être présenté par un ministère qui a tenu à rappeler que l’industrie pèse désormais 12,5% du PIB (l’INSEE parlait de 10% en 2015)… et les deux tiers de nos exportations.
En dépit de dossiers douloureux et médiatiques comme ceux d’Ascoval ou de l’usine Ford de Blanquefort, le ministère fait état de 122 augmentations de capacités de production dans l’Hexagone en 2018, « dont 60 ouvertures d’usines ». On sait que les opportunités en lien avec l’industrie du futur, les objets connectés, la fabrication additive, le numérique et le big data se multiplient, que l’on parle d’emplois qualifiés ou plus ouverts. Bref : il ne s’agit plus de déplorer un recul de l’industrie en France mais d’organiser la contre-attaque.
Un tour de France de l’industrie…
Du côté des actions menées dans le cadre de cette année de l’industrie, en lien avec France Industrie, l’AIF, l’UIMM ou Bpifrance, il y a d’abord ce « French fab tour » tout neuf de 60 dates, qui a commencé dès janvier par le quart nord-ouest de l’Hexagone. Un tour qui passera par la Nouvelle Aquitaine en avril, avec une halte à Pau le 9.
L’Occitanie suivra avec des étapes le 4 et le 6 juin à Montpellier et Toulouse. « Face à l’enjeu des recrutements et des besoins importants de compétences pour l’industrie française, notamment sur les métiers exigeants de l’industrie du futur », ce tour sera donc avant tout un moyen « de revaloriser les métiers de l’industrie » et de « susciter des vocations ».
On rappelle que les « Territoires d’industrie », sur lesquels s’appuie largement ce tour, avaient été désignés en fin d’année dernière, avec la visée de mettre en place des contrats entre élus et industriels pour faciliter les recrutements et promouvoir les métiers du secteur.
Autre événement qui vient de se dérouler : la Semaine de l’industrie, dont le riche programme de l’édition 2019 incluait encore visites d’entreprises, job datings, interventions en classe, animations et expositions autour de l’industrie de France et du futur. Environ 2.000 événements ont été « labellisés » pour cette édition, au cours laquelle le ministère a compté 485.000 participants. D’autres manifestations, comme l’Usine extraordinaire, auront lieu tout au long de 2019.
Pour conclure, on note qu’une appli gratuite, développée avec Manpower pour détecter « en seulement 2 clics les opportunités professionnelles qui correspondent à votre profil », est accessible ici - emploi.lafrenchfab.fr
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