L’objectif est donc de lutter contre l'érosion éolienne affectant la zone arrière (résidence, piste cyclable, voirie) en abaissant la dune blanche de 4 à 5 mètres par rapport à son niveau actuel (environ 22 mètres), pour la porter à une hauteur égale à celle de la partie enherbée (appelée dune verte), qui sera renaturée à terme en dune... de sable.
La première phase des travaux concerne la partie au-dessus de la route d’accès au rond-point Nord, sur près de 80% de sa surface. Les travaux de la portion restante seront achevés l’hiver suivant. Ensuite, la renaturation et le réaménagement de la « dune verte » seront progressivement engagés. C’est là que migreront les actuels établissements qui bénéficient d’une autorisation d’occupation temporaire (AOT) au nord du rond-point. Ce dernier sera reculé et piétonnisé, l’actuel parking sera supprimé.
La dune blanche correspond, sur le plan environnemental et géographique, à une définition bien précise. Il s’agit d’une zone de forte accumulation de sable par le vent, constituant un obstacle entre la plage océane et l’arrière-dune. D’où son importance (zone tampon) et le projet de l’étendre à l’ensemble du front de mer.
Sa végétation caractéristique est l’oyat (ammophila arenaria), dont de nombreux plants seront installés dès les travaux réalisés, afin de limiter l’érosion éolienne, de même que des branchages de couverture.
Il faut aussi noter la grande qualité patrimoniale de cet espace qui recèle de nombreuses espèces végétales rares, et notamment une station importante de linaires à feuilles de thym (linaria thymifolia) et la présence du silène de Porto (silene portensis).
C’est pourquoi, préalablement aux travaux, un prélèvement du sol recélant les espèces protégées (graines) a été réalisé, afin qu’elles soient mises hors d’atteinte et conservées, avant une redispersion (semis) in situ après reprofilage. Une attention toute particulière a aussi été portée à la présence éventuelle de gîtes du lézard ocellé (timon lepidus).
Cette action de reprofilage va permettre une mise à disposition de sable d’un volume estimé à 200.000 m3, qui sera redéployé sur la plage à des fins de lutte active souple contre l’érosion.
Informations sur le site du Groupement d’Intérêt Public (GIP) Littoral en Nouvelle-Aquitaine
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