Construit en 1937, le bâtiment était désaffecté depuis la fermeture des établissements GIAT Industries. La maîtrise d’œuvre a été confiée par la Communauté d’agglomération Tarbes-Lourdes-Pyrénées, au groupement Idom (Bilbao)-Duffau et Associés (Toulouse) et Alayrac (Toulouse), retenus lors du concours d’architecture.
Dans le respect du patrimoine industriel, la quasi-totalité de la structure métallique principale existante a été conservée. Les travaux, dont le montant total se sont élevés à 8,77 millions d’euros H.T., ont démarré en juin 2020.
Au pôle athlétisme - avec piste de 200 mètres, saut à la perche, en longueur et lancer de poids – s’ajoute le pôle de sport collectif composé de deux terrains (hand-ball, basket, volley, badminton).
Mais celui sur qui se sont posés tous les regards admiratifs est le pôle escalade, qui figure parmi les plus grands d’Europe de par sa longueur. Il permet en effet la pratique simultanée de trois disciplines, avec un gigantesque mur de 18 mètres de hauteur et 51 de long destiné à la vitesse et la difficulté, un mur d’échauffement, et un bloc de 42 mètres de long sur 4,5 m de hauteur.
Cela peut paraître vertigineux, mais ce mur unique en France, qui fait le bonheur des champions lors de compétitions nationales et internationales, est pourtant accessible à tous - y compris pour une activité de loisir - sous l’encadrement de permanents de la Ligue d’Occitanie d’Escalade.
Les World Design Awards sous le charme…
L’organisation mondiale souligne les principaux points qui ont retenu son attention pour figurer parmi quelques grandes réalisations mondiales.
« Dotés d'une géométrie claire et répétitive avec un toit en dents de scie, les bâtiments imitent la noblesse d'une cathédrale, malgré un aspect extérieur très pauvre, résultat du passage du temps, de la négligence et de l'absence de revêtement de façade. Cette noblesse se confirme à l'intérieur grâce à l'expressivité de la structure polychrome qui, bien qu'usée par le passage du temps, définit le caractère de l'espace avec la spectaculaire lumière zénithale qui pénètre dans le toit vitré sur cinquante pour cent de sa surface ».
Le cabinet Idom ajoute : « Notre proposition vise à maintenir la valeur de la préexistence, tout en préservant pleinement la perception de son caractère d'origine, même avec l'introduction d'un nouveau monde, léger et coloré, caractéristiques liées au caractère ludique que le bâtiment doit exprimer. D'une part, nous sommes intervenus sur le sol, jusque-là gris, en le remplissant de couleurs pour définir les nouveaux domaines sportifs : athlétisme, basket-ball, handball, badminton et escalade ».
« D'autre part, les exigences du nouveau programme sportif (hall d'entrée, vestiaires, salles de la fédération, bureaux) sont résolues avec un bloc de couleur jaune intense qui forme à son tour deux grands murs d'escalade qui sont les protagonistes de l'espace central du projet. Il est perçu comme en apesanteur, flottant dans l'espace de la cathédrale industrielle grâce au fait qu'il est encastré dans les grands piliers du bâtiment et suspendu aux ponts roulants préexistants, leur donnant ainsi une nouvelle vie. Cette pièce devient également le niveau supérieur pour les spectateurs et l'élément qui définit les limites entre les différentes zones sportives ».
« Enfin, notre conception dote le bâtiment d'une nouvelle façade composée d'une base en briques, en harmonie avec l'architecture du quartier, et d'un bardage blanc qui se prolonge jusqu'au bord de la toiture. Ce dernier a été résolu avec de la tôle blanche à mini-vagues, couramment utilisée dans le monde industriel, dans laquelle de nouvelles ouvertures stratégiques sont insérées pour exprimer la destination publique du nouveau bâtiment et l'ouvrir à une relation plus perméable avec son environnement ».
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