Lors de la visioconférence de presse sur les prix des terres de la Safer Occitanie, Dominique Granier, son président, Frédéric André, directeur général, et Christian Roussel, directeur opérationnel, ont présenté les résultats des analyses de l’année 2020.
Comme au niveau national, le marché de l’espace rural est en léger retrait dans la région par rapport à 2019 (-3,33% de transactions), mais le montant de ces transactions fait état de d’une hausse de +4,39%. Les ventes auront donc été moindres, mais auront rapporté plus au niveau foncier.
En région Occitanie, le marché agricole accessible représente 40.000 hectares, dont 20.000 traités par la Safer. Si le marché des forêts reste stable, celui des vignes indique une légère baisse par rapport à 2019 (- 3% des ventes). Il est important de constater que les demandeurs s’orientent plutôt vers des vignes où l’on peut irriguer.
« On ne peut plus rien faire aujourd’hui sur des terres sans eau, même la lavande et le thym, que ce soit dans le Gard ou dans l’Hérault, ne poussent plus. On est face à une problématique, il faut garder ce foncier nourricier, et préserver l’eau avec une irrigation raisonnée. Demain, la prochaine pandémie, ce sera l’eau ! C’est pour cela que nous travaillons en étroite collaboration avec les Chambres d’agriculture » souligne Dominique Granier.
Il ressort également de ces chiffres que le marché des maisons à la campagne en région Occitanie a évolué de +6% par rapport à 2019. Après un premier semestre impacté par le confinement, le rattrapage a été spectaculaire au 2e semestre, et l’année 2021 confirme cette tendance accrue d’une ruée vers le rural.
Car l’effet Covid aura incité les citadins, devenus adeptes du télétravail, à venir s’installer dans les campagnes, de préférence à proximité immédiate des métropoles (Toulouse et Montpellier), ou des départements comme le Tarn, l’Ariège et le Lot.
Avec 40.000 nouveaux arrivants annuels dans cette région particulièrement attractive, le devoir de la Safer Occitanie est donc de trouver un équilibre entre les personnes et les entreprises qui font vivre le territoire, et les installations d’agriculteurs chargés de nourrir ces populations. Terre d’accueil et terre nourricière…
L’an dernier, 454 agriculteurs se sont installés sur 7.000 hectares, et les jeunes agriculteurs ont pu bénéficier de 1.000 € de plus sur le fond d’aide à l’installation en souscrivant une assurance récolte.
Un nouveau site concernant le prix des terres sur toute la France, destiné aux porteurs de projets professionnels agricoles ou ruraux, propriétaires de biens fonciers, investisseurs ou gestionnaires de patrimoine, prospects, cédants, aménageurs privés, porteurs de projets industriels… est consultable sur le site internet le.prix.des.terres.fr
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