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Saint-Jean-de-Luz : le drame absolu

Inexplicable, bouleversant et insupportable. Ce mercredi 22 février, la professeure d’espagnol, Agnès Lassalle (52 ans), a été mortellement poignardée dans sa classe par un enfant de 16 ans.
Saint-Jean-de-Luz : le drame absolu
« Il s’est levé très naturellement avec son couteau à la main, s’est avancé jusqu’à notre prof, puis l’a plantée. Tout s’est passé en quelques secondes », a témoigné une élève en seconde au lycée Saint-Thomas d’Aquin de Saint-Jean-de-Luz.

L’émotion, immense, s’est aussitôt propagée comme une traînée de poudre, bien au-delà des murs de cet établissement privé, l’un des plus réputés de la région, l’un des plus tranquilles, l’un de ceux que l’on pensait préservés de toute violence, tant la sérénité régnait jusque-là.

Il faut surtout se garder de toute interprétation et encore plus de toute récupération politicienne. Même s'il ne s'agit pas d'un simple fait divers. L’heure est au recueillement et à la dignité pour soutenir les familles frappées par ce drame tellement absolu et inexplicable.

« Des générations de Basques sont passées par cet établissement, qui ressemble à une famille. Les collègues de la victime sont extrêmement soudés, dévoués et émus », a témoigné le sénateur Max Brisson. « Il n’y a jamais eu aucune difficulté ici, comme on en observe ailleurs ». Rien ne pouvait présager un tel acte. Le geste effroyable de cet élève apparaît tellement insensé et tout simplement incompréhensible.

Une enquête pour assassinat a été ouverte. Pour le moment, on sait seulement que le tout jeune garçon dit avoir « entendu des voix » et s’être senti « possédé ».

Une minute de silence sera observée dans l’ensemble des écoles ce jeudi après-midi.

Toute la journée, de nombreuses personnes, des parents, des enseignants, des élèves d’autres établissements sont venus se recueillir et déposer des fleurs devant la grille. Toute la ville est bouleversée, et toute notre région avec.

« Comment faire pour que ce drame absolu ne soit pas instrumentalisé par des connexions abusives entre l'insécurité de certains établissements et ce qui s’est passé au lycée Saint-Thomas d’Aquin de Saint-Jean-de-Luz où le climat scolaire n’est nullement gangrené par la violence ? » s’est interrogé Max Brisson. « Aucun signe d'une situation de grande fragilité qui aurait nécessité un suivi psychologique… On n'était pas dans une situation d'alerte particulière ».

L’heure est donc seulement au recueillement en hommage à Agnès Lassalle, au respect de l’immense douleur de sa famille et de ses proches. Mais aussi au soutien de tous ceux qui sont profondément touchés par ce drame, notamment les autres élèves et les enseignements de Saint-Tomas d’Aquin.

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