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À Saint-Vincent-de-Tyrosse, une poissonnerie de retour près de 10 ans après

C'est Alexandra Legrand et Emeric Simon qui ont relancé ce commerce l'année passée. À la Poissonnerie Aléïa, ils mettent l'accent sur des produits locaux et de saison, que ce soit avec leurs poissons sauvages ou leurs plats cuisinés...
Des poissons et crustacés vendus dans la Poissonnerie Aléïa.
Originaire de Blaye, sur l'Estuaire de la Gironde, le couple a posé ses valises dans les Landes en 2012 pour des raisons professionnelles différentes de leur activité actuelle. En effet, si lui était marin-pêcheur, elle était infirmière.

Marin-pêcheur de formation, Emeric Simon a toujours souhaité avoir son propre bateau. Ce fut chose faite il y a plusieurs années de cela, ce qui a alors amené les prémices d'une poissonnerie. « Il vendait ses poissons en direct, sur les marchés », commence Alexandra Legrand. « Pendant les confinements, il n'était plus sur les marchés, mais les livraisons à domicile ont explosé. Emeric avait trop de travail à lui tout seul, alors comme moi de mon côté ça n'allait pas fort au travail, j'ai souhaité l'aider ». De fil en aiguille, le couple a développé sa présence sur les marchés, tout en faisant grandir l'idée d'ouvrir un établissement fixe.

« On avait besoin de s'installer. On a trouvé un local à Saint-Vincent-de-Tyrosse, et on a appris que ça faisait une dizaine d'années qu'il n'y avait plus de poissonnerie. On s'est dit qu'il y avait quelque chose à faire ». Emeric Simon se lance alors dans des travaux pour transformer une ancienne auto-école en une poissonnerie. « Nous avons fait tous les travaux. Le frère d'Emeric est chaudronnier, donc il a réalisé les comptoirs en inox notamment. De façon générale, toute notre famille nous a aidés dans ce projet ! ».

L'un des comptoirs en inox en pleine fabrication.

Officiellement ouverte le 25 mai dernier, la Poissonnerie Aléïa propose des poissons, coquillages et crustacés de saison et pour la très grande majorité locaux. « Nous avons quelques poissons d'élevage qui viennent d'Europe, mais la plupart de nos produits sont achetés auprès de mareyeurs (des grossistes NDLR.) qui se fournissent à Saint-Jean-de-Luz, Capbreton, Bayonne, ou de la criée du port de la Cotinière de l’Île d'Oléron ».

Une localité importante pour le couple, qui s'approvisionne aussi en produits locaux et de saison pour réaliser ses plats préparés. « Nous aimons changer les plats toutes les semaines pour apporter de la variété et un intérêt à nos consommateurs. Nous avons déjà fait du Fish & Chips, des lasagnes au saumon et poireaux, etc. Nous avons pleins d'idées ! », scande Alexandra Legrand avant d'évoquer la récente acquisition d'un fumoir pour réaliser du saumon fumé maison. « Emeric aimerait fumer toutes sortes de poissons. C'est quelque chose de très répandu chez nous, moins ici de ce qu'on a entendu. Le but serait de faire découvrir ça aux gens d'ici ». Peut-être sur les marchés de Biarritz, Saint-Julien-en-Born et Saubusse, que le couple arpente depuis ce mois de janvier.

Les retours sont très positifs de la part des clients, le bilan des fêtes pouvant en témoigner. « Le saumon fumé à très bien marché. Idem pour nos plateaux de fruits de mer (tous sur-mesures selon les goûts et les envies des clients NDLR.). En tout, nous avons enregistré plus du double des commandes que nous espérions pour Noël ! ». Un succès qui consolide le couple dans son impression que quelque chose était possible à Saint-Vincent-de-Tyrosse, en redonnant à la commune une poissonnerie qui avait disparu depuis près de 10 ans...

Timothé Linard

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