Marin-pêcheur de formation, Emeric Simon a toujours souhaité avoir son propre bateau. Ce fut chose faite il y a plusieurs années de cela, ce qui a alors amené les prémices d'une poissonnerie. « Il vendait ses poissons en direct, sur les marchés », commence Alexandra Legrand. « Pendant les confinements, il n'était plus sur les marchés, mais les livraisons à domicile ont explosé. Emeric avait trop de travail à lui tout seul, alors comme moi de mon côté ça n'allait pas fort au travail, j'ai souhaité l'aider ». De fil en aiguille, le couple a développé sa présence sur les marchés, tout en faisant grandir l'idée d'ouvrir un établissement fixe.
« On avait besoin de s'installer. On a trouvé un local à Saint-Vincent-de-Tyrosse, et on a appris que ça faisait une dizaine d'années qu'il n'y avait plus de poissonnerie. On s'est dit qu'il y avait quelque chose à faire ». Emeric Simon se lance alors dans des travaux pour transformer une ancienne auto-école en une poissonnerie. « Nous avons fait tous les travaux. Le frère d'Emeric est chaudronnier, donc il a réalisé les comptoirs en inox notamment. De façon générale, toute notre famille nous a aidés dans ce projet ! ».
Officiellement ouverte le 25 mai dernier, la Poissonnerie Aléïa propose des poissons, coquillages et crustacés de saison et pour la très grande majorité locaux. « Nous avons quelques poissons d'élevage qui viennent d'Europe, mais la plupart de nos produits sont achetés auprès de mareyeurs (des grossistes NDLR.) qui se fournissent à Saint-Jean-de-Luz, Capbreton, Bayonne, ou de la criée du port de la Cotinière de l’Île d'Oléron ».
Une localité importante pour le couple, qui s'approvisionne aussi en produits locaux et de saison pour réaliser ses plats préparés. « Nous aimons changer les plats toutes les semaines pour apporter de la variété et un intérêt à nos consommateurs. Nous avons déjà fait du Fish & Chips, des lasagnes au saumon et poireaux, etc. Nous avons pleins d'idées ! », scande Alexandra Legrand avant d'évoquer la récente acquisition d'un fumoir pour réaliser du saumon fumé maison. « Emeric aimerait fumer toutes sortes de poissons. C'est quelque chose de très répandu chez nous, moins ici de ce qu'on a entendu. Le but serait de faire découvrir ça aux gens d'ici ». Peut-être sur les marchés de Biarritz, Saint-Julien-en-Born et Saubusse, que le couple arpente depuis ce mois de janvier.
Les retours sont très positifs de la part des clients, le bilan des fêtes pouvant en témoigner. « Le saumon fumé à très bien marché. Idem pour nos plateaux de fruits de mer (tous sur-mesures selon les goûts et les envies des clients NDLR.). En tout, nous avons enregistré plus du double des commandes que nous espérions pour Noël ! ». Un succès qui consolide le couple dans son impression que quelque chose était possible à Saint-Vincent-de-Tyrosse, en redonnant à la commune une poissonnerie qui avait disparu depuis près de 10 ans...
Timothé Linard
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