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    Zoom sur le Système de combat aérien du futur

    Son développement représente un enjeu majeur pour l’avenir du secteur aéronautique dans le Grand Sud-Ouest, mais la route est encore longue et les négociations compliquées…
    COMBAT DU FUTUR – L’avion de chasse révolutionnaire est relancé
    Avec la crise sanitaire qui met à mal toute la filière aéronautique, toutes les ouvertures vers des grands projets sont les bienvenues. C’est le cas avec ce SCAF révolutionnaire qui vise à remplacer le Rafale et l’Eurofighter.

    En février dernier, avant le confinement, la France, l’Allemagne et l’Espagne ont officiellement lancé ce Système de combat aérien du futur (SCAF) et débloqué 180 millions d’euros pour lancer les premiers programmes de recherche.

    Pour autant, ce chantier spectaculaire n’est pas encore complètement verrouillé et pourrait encore être stoppé suivant les évolutions des autres projets internationaux dans les tuyaux. Il faut rappeler que le SCAF devrait coûter dans les 80 milliards d’euros.

    Tout va dépendre d’abord du britannique Tempest, concurrent direct. Londres aurait déjà convaincu la Suède et l’Italie de rejoindre la démarche, et tente de séduire le Japon, la Turquie et l'Arabie Saoudite. Par ailleurs, la Chine, la Corée du Sud, l’Inde, le Japon, la Turquie et l’Iran travaillent chacun sur la construction de leur propre avion de combat.

    Les premiers vols d’essai du SCAF sont programmés pour 2026 pour permettre d’être opérationnel en 2040, au moment où il faudra remplacer les flottes de Rafale en France et en Allemagne. Sinon, les deux pays devront se tourner vers des solutions non souveraines, comme l’avion F35. L’enjeu est politiquement majeur, en plus d’être essentiel pour la relance économique du secteur aéronautique et de celui de la défense.

    Le Système de combat aérien du futur est révolutionnaire. En effet, il va bien au-delà de la construction d’un simple avion de combat. L’objectif est de développer aussi des drones d’accompagnement et un « cloud de combat » permettant de faire fonctionner tous les appareils en réseau : les avions et les drones, mais aussi des satellites, des missiles pilotés à distance... De quoi donner de nouvelles capacités de frappe, de leurre et de renseignement pour des guerres hautement électroniques.

    D’ores et déjà, Dassault, Airbus, Safran, Thales et MBDA sont mobilisés autour de la préparation du démonstrateur. Ils seront directement concernés par le SCAF s’il va au bout. Ce qui serait une bonne nouvelle pour le Grand Sud-Ouest et le bassin Adour Garonne.

    Tout va se jouer au premier semestre 2021. Si la décision n’est pas prise avant l’enclenchement des échéances électorales (Législatives allemandes et Présidentielle française, notamment), le SCAF risque de prendre un retard tel que son avenir pourrait être compromis.

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