Ici, tous sont les bienvenus : abeilles, bourdons, mouches, diptères, coléoptères, papillons de jour ou de nuit. Car leur implication dans la chaîne du vivant, et donc leur participation aux besoins humains, est nécessaire.
« 35% de ce que nous mangeons et 80% des plantes à fleurs dépendent des pollinisateurs c’est pourquoi l’équipe municipale porte un intérêt très particulier à la préservation des pollinisateurs, avec, en “porte drapeau”, l’Abeille » souligne Philippe Baubay, le maire de Séméac.
Des paroles qui, loin d’être en l’air, s’accompagnent d’actions concrètes à divers niveaux. On plante des haies et des arbres fruitiers ; les espaces verts sont entretenus sans pesticide. Pour maintenir la biodiversité, la commune accueille 40 ruches de Jérôme Parpandet, apiculteur professionnel élevant des essaims d’abeilles sédentaires, aux côtés de celles des apiculteurs amateurs.
Depuis la perte de onze colonies d’abeilles en 2020, la lutte contre le frelon asiatique s’organise, grâce à la Communauté de l’Abeille séméacaise regroupant plus de 90 membres. Le tout à l’aide d’appâts naturels incluant bière et vin blanc, véritables répulsif pour les précieuses abeilles qui évitent ainsi de “tomber dans le piège”.
Pour une prise de conscience dès le plus jeune âge, les menus du restaurant scolaire sont élaborés à partir de produits issus de l’agriculture biologique. Le site de la Ville regorge d’informations très instructives sur la nécessité de préserver faune et flore, et plusieurs associations se sont engagées, depuis 2019, dans la réalisation d’un Atlas de la Biodiversité Communale.
Toutes ces actions portées par la municipalité et les habitants de Séméac leur ont valu la –bien méritée- reconnaissance nationale APIcité “Deux abeilles, démarche remarquable“.
« Séméac est fière de clamer sa reconnaissance pour les pollinisateurs en exposant à l’entrée de la commune, ce panneau aux deux abeilles. Une nouvelle forme de sensibilisation de tout un chacun. Notre action va s’amplifier au fil du temps avec la mise en place de la gestion différenciée des espaces verts qui consiste à favoriser la biodiversité sur des espaces peu ou pas fréquentés par les habitants. Une évidence quand on le dit, mais un changement de pratique que nous devons comprendre et intégrer » précise le maire.
À l’heure où la nature s’éveille, n’oublions pas que plus ça bourdonne, ça zonzonne, ça virevolte autour de nous, meilleur c’est…
Photos : Caroline Bapt-Christine Barraud-JF Poux
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