Photo : SEPP.Xavier Sinan est la troisième génération à diriger SEPP, une entreprise fondée par son grand-oncle il y a 45 ans. « Au départ, il fabriquait des supports photos. L'entreprise travaillait alors avec de grandes sociétés du milieu, comme Kodak, puis suite à plusieurs demandes, SEPP a développé des tableaux effaçables. Aujourd'hui, nous avons totalement abandonné les supports photos, et pour pallier à ça, au début des années 2000, nous avons développé la fabrication de magnet et de jeux magnétiques », commence-t-il.
Outre les différentes productions de SEPP Jeux, la marque de distribution de l'entreprise, on y retrouve le iOTOBO, best-seller inconditionnel. « C'est Jean-Marc Toulemonde et Stéphane Dubois qui l'ont imaginé. Le concept est très simple : avec trois formes différentes uniquement, toutes issues de la rosace du cercle, nous invitons les joueurs à reproduire des dessins, des formes, ou à en créer de nouvelles ». Un jeu développé il y a 25 ans, qui a toujours gardé le même concept, et les mêmes formes, son succès parlant de lui-même.
« Mais le iOTOBO avait besoin d'un petit lifting. À partir de ces 25 années d'expérience, et des retours que nous en avons eus, nous avons souhaité de remettre au goût du jour ». Il affiche ainsi de nouvelles couleurs, plus douces, plus pastel, et introduit un système de mosaïque à la forme et au numéro pour instaurer différents niveaux de jeu. « L'idée est que les joueurs puissent progresser, car l'objectif du iOTOBO est d'être un outil pour développer l'expression et la créativité. Cela nous permet de nous rapprocher de notre secteur de base, à savoir le milieu scolaire ».
Ce rajeunissement a, évidemment, une dimension commerciale. Cependant, SEPP ne change pas sa dimension responsable et locale, qui lui sont chères. « De la conception à la fabrication, nous réalisons tout ». Ainsi, les jeux SEPP sont imaginés par des auteurs français, avant d'être fabriqués à Seignosse par la dizaine de salariés de l'entreprise. Les matériaux, eux aussi sont majoritairement français. « Nous avons vraiment envie de s'affirmer dans cette démarche du Made in France », affirme le gérant, dont l'entreprise est membre de l'Association des Créateurs Fabricants de Jouets Français (ACFJF).
COUP DE POUCE
« C'est une dimension que l'on souhaite promouvoir, aussi bien pour nos jeux que pour les entreprises avec lesquelles nous pouvons travailler », poursuit Xavier Sinan. Car au-delà de ses propres productions, SEPP réalise aussi de la sous-traitance. « Nous sommes en mesure de fabriquer entre 200 et 10 000 exemplaires de magnets. Si des éditeurs de jeux, ou des agences de communication souhaitent développer le Made in France, elles peuvent venir vers nous ! ».
Car fabriquer localement, c'est aussi réduire son impact sur l'environnement. Et à ce niveau-là aussi SEPP est proactif. « Nous avons installé plus de 180 panneaux solaires sur la toiture de nos locaux ». Une installation qui permet la production de 60% de l’énergie nécessaire au fonctionnement de la société. « Nous sommes par ailleurs engagés dans la valorisation des déchets, puisque toutes les semaines, Api'Up, un atelier d'inservion pour personnes en difficulté, vient récupérer nos déchets cartons, papiers, plastiques, pour les transformer et en faire des meubles par exemple », conclut Xavier Sinan, démontrant bien que la dimension éducative de SEPP n'est pas qu'au travers de son iOTOBO...
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