L’impact d’une région ne se traduit pas qu’en termes économiques, il est aussi, et pour beaucoup, une question d’image. C’est pourquoi l’Aquitaine peut se vanter d’être parmi les plus fréquentée par les cinéastes, tant de cinéma que de télévision. Depuis cinq ans, elle est dans le peloton de tête. Alors qu'à peine huit ans en arrière, on n’y enregistrait qu’une quarantaine de tournages par an, le chiffre est passé l’année dernière à 626 jours de tournage, dont 343 consacrés à des fictions destinées à la télévision et 94 pour des longs métrages. Ce qui classe la région Aquitaine au troisième rang (sur 27 possibles) derrière l’Ile de France et la région PACA.
À l’origine de cet engouement, l’ECLA Aquitaine, l’agence culturelle du Conseil régional, située à Bègles, qui s’est imposée au fil des années comme le partenaire privilégié des cinéastes, en mettant en place des actions spécifiques de soutien, d’accompagnement et de valorisation des films. C’est ainsi qu’elle met à leur disposition tant des techniciens, des comédiens, figurants, que des régisseurs, décorateurs, prestataires, tous issus de la région. D’où une retombée financière pour les Aquitains (salaires, et aussi indirectement transports, hébergement-restauration estimés de 3.000 à 10.000 euros/jour) et une réduction des coûts pour les producteurs de films.
C’est ainsi qu’un euro investi par le Conseil régional sous forme de soutien génère entre 2 et 13 euros de dépenses locales. Rien d’étonnant d’ailleurs à ce que nos plus brillants réalisateurs viennent chaque année en nombre en Aquitaine : un ciel lumineux, des décors naturels variés, littoral, vignobles, des villes et villages typés et authentiques, et aussi un accès ferroviaire et routier pratique sont autant d’atouts que l’on trouve rarement ailleurs.
Ce que montrent avec bonheur la série « Le sang de la vigne », avec Pierre Arditi, dont on a vu plusieurs épisodes récemment sur France 3, ou « Jappeloup », « Thérèse Desqueyroux » et « L’amour dure trois ans », de Frédéric Beigbeder, entre beaucoup d’autres. Silence, on tourne ! Clap de fin.
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