Trois ans encore. C’est long ou c’est court, selon le fameux principe du verre à moitié vide ou plein. S’agissant du Musée Bonnat, ce temps s’ajoute aux cinq dernières années durant lesquelles l’un des lieux les plus emblématiques de Bayonne n’a plus été accessible au public. L’attente a-t-elle été mise à profit ? Il semble que cela soit le cas, selon les déclarations de Jean-René Etchegaray cette semaine. On vous les résume.
L’état des travaux tout d’abord. Ils débuteront l’an prochain. On se souvient de l’état déplorable des lieux, qui avait contraint à leur fermeture. La rénovation annoncée entend respecter l’esthétique ancienne, tout en apportant la touche de modernité nécessaire. De plus, l’extension sera considérable, puisque l’on passera de 2.000 m2 de surface globale à 5.000, avec 2.500 m2 de surface d’exposition, contre 1.500 auparavant. Effet domino, jusqu’à présent n’étaient exposés que 8 à 10 % des collections.
Pour réaliser cet exploit, le cabinet d’architecture Brochet Lajus Pueyo (de Bordeaux) a imaginé pousser les murs. En l’occurrence, adjoindre au musée l’école du Petit Bayonne, qui la jouxte. Avec une nouvelle entrée, qui se situera entre les deux bâtiments, s’ouvrant sur une galerie voûtée et un patio de 300 m2, que les anciens élèves de l’école reconnaîtront avec émotion comme leur ex cour de récréation.
Feu l’école accueillera les expositions temporaires, ainsi qu’un auditorium de 114 places. Quant au musée « historique », il deviendra l’écrin des collections de Bonnat-Helleu. Coût global du projet : 16,9 millions d’euros (ht).
Accessoirement, c’est la rue Jacques Laffitte qui va présenter un visage différent, avec un sens unique et un élargissement des trottoirs, qui passeront de 1,5 m à 4,5, dans l’intention de privilégier le piéton ; le projet est cohérent, puisqu’à l’autre bout, la rue Bourg neuf deviendra piétonnière sous peu.
Rappelons que le musée possède un fonds réellement exceptionnel, avec (entre autres) pour les Italiens des Léonard de Vinci, Botticelli, Michel-Ange, Titien, la Caravage, Véronèse, Goya, El Greco, Ribera, Murillo pour l’Espagne ; Dürer pour l’Allemagne ; Rembrandt, Rubens, Van Dyck pour la Hollande, et pour la France Le Lorrain, Le Brun, Fragonard, Watteau, Greuze, Ingres, Géricault, Delacroix et Puvis de Chavannes. Sans oublier Boudin, Caillebotte, Corot, Courbet, David, Degas. En tout, 7.000 œuvres, excusez du peu.
Commencement des travaux début 2018 et rendez-vous donc fin 2019 pour l’inauguration. Finalement, le verre semble à moitié plein !
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