Crédit photo ben_photographie64Presselib : Avec ce système de co-patrons, quels sont du coup les statuts juridiques du Social bar ?
Camille Attias (C.A.) : Le Social bar est une entreprise de l'Économie Sociale et Solidaire (ESS). Le système des co-patrons nous a permis de financer le projet à travers un « prêt citoyen » plutôt qu'en passant par le système bancaire classique. En d'autres termes, 315 personnes ont investi à hauteur de 100 euros minimum dans le projet. En gros, ils remplacent une banque. Les co-patrons ne sont donc pas des actionnaires du bar mais des obligataires en terme juridique, et ont des petits privilèges rigolos comme un petit badge à leur nom, 10% sur leurs consommations et surtout le sentiment d'appartenir à une grande famille. Le bar fonctionne avec une équipe de salariés en CDI temps plein et les co-patrons n'ont, contrairement à un système de coopérative, aucune obligation de services envers nous. Ils peuvent s'investir s'ils le souhaitent (travaux, petits services) mais jamais rien ne leur est demandé.
P.L : Est-ce que les entreprises locales ont « accroché » au concept ?
C.A : Les entreprises locales, tout comme les locaux ont très bien accroché au concept car ils viennent nombreux tous les soirs, et certaines entreprises en effet commencent également à organiser des pots de départs ou autres chez nous. Le bar est en tout cas privatisable entièrement ou partiellement pour des entreprises.
P.L : Combien de personnes sont employées dans le Social bar de Biarritz ?
C.A : À ce jour, 5 personnes sont employées. Quatre sont à temps plein et une autre personne à mi-temps. Ces personnes sont donc une gérante, une co-gérante, un adjoint direction & opérationnel, un responsable du bar et une cheffe cuisinière.
P.L : Pourquoi les Docks de Biarritz plutôt que le centre-ville ?
C.A : Les Docks de Biarritz sont un quartier vivant, multigénérationnel et plein de charme. Lorsque j'ai trouvé le local, par pur hasard, il était clair et net que c'était là et nulle part ailleurs que je souhaitais créer le bar. Le local disponible faisait près de 200m2, une surface très difficile à trouver à Biarritz, et nous avons réalisé des travaux qui nous ont permis de quasiment doubler la superficie. Il y a un parking gratuit et peu de voisins aux alentours, donc le lieu idéal pour faire vivre ce concept !
P.L : À quoi peuvent s'attendre les personnes qui viennent au Social bar ?
C.A : Le Social bar est bien plus qu'un bar, c'est un lieu de vie qui, à partir de ce mois-ci, sera ouvert en continu de 9h30 à 2h du matin. Nous y proposerons des petits déjeuners, déjeuners et espace de travail l'après-midi, avec goûter partagé. Vous y trouverez aussi un espace pour se consacrer à des ateliers en tout genre (poterie, tricots, jeux de société etc.) et un espace de festivité et de rencontres le soir (concerts, DJ Set, conférences, expos etc.). Nous organisons aussi des brunchs à thèmes tous les samedis : brunch et marché de créateurs, brunch et animations pour les enfants (clown etc.). Concernant la restauration, nous travaillons uniquement des produits frais, bios et locaux. Le Social bar est ancré dans son territoire, on y parle basque, organisons des cours de mutxiko, des tournois de mus ou encore des mintza praktika (pratique de la langue pour les non bascophones) pour faire vivre la culture et la langue basque à Biarritz autant que possible. Vous pouvez accéder à tous les événements et activités sur notre site internet (en fin d'article).
P.L : Jusqu'à combien de co-patrons pouvez-vous accepter et que gagnent-ils à investir dans le Social bar ?
C.A : La campagne de financement a été clôturée au mois d'Octobre 2012. 315 personnes ont investi, et sont donc co-patrons. Il n'est aujourd'hui plus possible d'être co-patron mais il est possible de venir au bar et d’y trouver une super famille quand même. 15% des bénéfices vont vers les associations locales choisies par les co-patrons, et le reste va dans le fonctionnement normal du bar.
Concernant les co-patrons qui ont investi dans le projet, nous nous engageons à rembourser sur 5 ans la totalité de leur capital avec 5% d'intérêt annuel.
Voir le site internet du " Social Bar"
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Voir la page instagram du " Social Bar"
Pour réserver ou privatiser le local cliquez ici
Sébastien Soumagnas
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