Abonnez-vous
Publié le

PORTRAIT PASSIONSoum, les vélos qui nous vont comme un gant

À La-Barthe-de-Neste, Rémi Couderc conçoit des cadres selon les morphologies et la pratique de ses clients. Moins de douleurs, avec en prime la garantie d’un cycle fait pour durer.
Rémi Couderc sur l'un de ses Vtt en montagneCrédit photo Soum
Il était plutôt parti pour travailler dans la conception de vélos que la fabrication, ce jeune Gardois passionné par la pratique de la descente en compétition. Mais après ses études à Nîmes, c’est vers les Hautes-Pyrénées que l’entraîne sa formation en alternance chez MILC Ind., unité de production installée à La-Barthe-de-Neste, et qu’il intègre l’ENIT de Tarbes, pour être au plus près.

« Cette formation chez MILC m’a permis de toucher la matière, et de voir que j’étais capable de les fabriquer. Je trouve ça très intéressant de relocaliser la production en France. Dès que j’ai eu mon diplôme d’ingénieur, j’ai créé ma micro-entreprise, et me suis directement installé dans leurs locaux début 2021. Ils m’aident à lancer ma marque Soum » raconte Rémi.

La géométrie, c’est l’âme du vélo 

Sa gamme propose des cycles aux consonances très locales, tout comme Soum. Une jolie façon d’ancrer un peu plus la fabrication sur le territoire. Le Soula, qui s’adapte aussi bien aux sentiers qu’aux sommets, le Cami, pour changer de paysages tout en restant dynamique, et l’Espade, aujourd’hui au stade de prototype.

 « Je peux faire aussi du hors de gamme, vélo de route, tandem, etc. de A à Z. Mon travail débute avec le dessin sur logiciel 3D en fonction des besoins, de la morphologie, de la pratique, jusqu’au soudage du cadre, tout en acier 100% français. La géométrie, c’est l’âme du vélo. Elle peut influer sur son comportement, d’où l’intérêt du sur-mesure. Je travaille également sous forme de mini séries ».

Crédit photo Soum
Je m’inscris dans une démarche durable 

Ce qui plaît le plus à Rémi ? Avoir la main sur tout, en restant plus agile pour répondre aux demandes que les grosses chaînes de production, victimes de leur inertie. Et tester sur le terrain, comme l’Espade en ce moment, créé pour le faire évoluer.

« Je pratique la descente, et tous les ans, il faut acheter un vélo neuf. C’est aberrant ! Je m’inscris dans une démarche durable, avec des produits polyvalents, faits pour durer, et un contact direct entre la clientèle et moi ».

Bien installé dans les Hautes-Pyrénées et sportif, Rémi, qui débute aussi l’escalade, en a fait le “Grand Tour” au mois de juin. Neuf jours pour relier les vallées du département en compagnie d’autres passionnés.

« En tant que membre de l’association de l’Artisanat Français, je participe chaque année au Concours des Machines. L’an dernier, j’ai eu le prix du Jury sur le thème du VTT ; cette année, j’ai été contacté par Amélie, sportive d’Oloron, pour une édition “Paris-Roubaix”. J’ai été récompensé pour le vélo le plus léger et l’intégration de la bagagerie. On a ramené deux “Pavés” en guise de récompense… ».

De quoi conforter le jeune entrepreneur dans le choix de son parcours professionnel, en lui prouvant - si besoin était - que pour lui, ça roule !

Voir le site internet de "Soum Cycles"

Marielle Fourcade

Crédit photo Soum

Commentaires


Réagissez à cet article

Vous devez être connecté(e) pour poster un commentaire

À lire aussi