Elle n’est pas la seule à bouillir d’impatience. Car, à la sortie du labyrinthe, ils sont des milliers à l’attendre, à commencer par Jean-François Labit, président du festival, et Éric Duffau, vice-président.
« Nous avions imaginé plusieurs plans pour nous permettre d’organiser l’événement en 2020 et 2021, mais malgré tous nos efforts, il était impossible de couvrir nos frais. Cela fait deux ans que nous n’avons pas eu un seul concert dans ce super endroit que sont les arènes ; alors bien sûr, l’envie d’en découdre et de s’exalter enfin est plus forte que jamais » explique Jean-François Labit.
À travers des chemins de traverse et quelques pieds de nez pour les curieux…
D’autant que pour cette 17e édition, le festival repasse à quatre soirées de festivités. « C’est plutôt une soirée plus trois, précise Éric Duffau, car nous proposons le jeudi un concert à la Conga, qui sera pour l’occasion payante. Nous avons voulu cette soirée “Tempo Latino Social Club” pour les bénévoles et ceux qui font Tempo, représentative de notre façon d’imaginer notre festival à chaque fois : une programmation ouverte, à travers des chemins de traverse et quelques pieds de nez pour les curieux… ».
Effectivement, tout va démarrer très fort, puisque les Minyo Crusaders, directement venus de Tokyo, vont scotcher les plus septiques avec leur incroyable Cumbia Band. « Cette musique est issue de métissage, il n’est pas nécessaire d’être Colombien pour faire de la Cumbia. Certains diront qu’ils n’ont rien à faire dans ce festival, mais ce sont des Japonais qui jouent de la Cumbia. Nous les avons trouvés tellement surprenants et intéressants, que nous avons accepté leur proposition. Nous recevons des vedettes internationales, mais aussi des formations que l’on se surprend à découvrir, et que l’on a envie de faire découvrir aux autres. Notre rôle est de savoir comment les mettre en avant » poursuit Éric Duffau.
Il faut dire que la scène de Tempo Latino est un véritable vivier de pépites en devenir, à l’image d’un certain Yuri, venu dès la première édition en 1994, avec l’orchestre parisien Mambomania. Totalement inconnu du public, il reviendra quelques années plus tard avec son nom en haut de l’affiche : Yuri Buenaventura.
Notre festival est comme une palette de couleurs…
De belles histoires d’amitiés fortes, que les organisateurs de Tempo Latino ne cessent de lier au fil des éditions, en jouant franc jeu avec les artistes. « Nous avons prévenu tous ceux qui devaient venir en 2020 que nous souhaitions conserver la même programmation. C’est un engagement de notre part qu’ils ont apprécié » souligne Jean-François Labit, qui s’est impliqué dans l’aventure vicoise dès ses débuts, alors qu’il n’avait que 18 ans.
« Notre festival est comme une palette de couleurs, avec une touche de vert par ci, une touche de rouge par là… Le vendredi, par exemple, nous avons en première partie de Los Van Van, groupe emblématique de Cuba, le Pacific Mambo Orchestra venu de Californie. On sait qu’ils vont placer la barre très haut, il faut jouer là-dessus. Quant à Alain Pérez, qui sera sur scène le dimanche soir, on le retrouvera partout dans dix ans… ».
Entre pointures incontestées et nouvelles perles de l'afro-cubain et des musiques latines, on comprend pourquoi Tempo Latino est surnommé "El Único".
Réagissez à cet article
Vous devez être connecté(e) pour poster un commentaire