Le talent des frères Larrieu en 21 Nuits avec Pattie

Une nouvelle performance des réalisateurs lourdais Arnaud et Jean-Marie : délicieux, jubilatoire, osé, déjanté…

Les Pyrénées, le grand air, la montagne et l'amour des belles images seraient-ils un terreau parfait pour "fabriquer" les meilleurs réalisateurs de films français ? A en croire les parcours d'un André Téchiné ou des deux frères Larrieu, Arnaud et Jean-Marie, natifs de Lourdes, ce serait facile à déduire.

Pour les deux frangins, inséparables - et qui envisagent de le rester de ce que dit notre petit doigt -, respectivement nés le 31 mars 1966 et le 8 avril 1965, le cinéma est ancré dans l'enfance, dans les petits films que montait leur grand-père, puis dans ceux plus animaliers de leur père travaillant pour le Parc National des Pyrénées.

Ce qu’il faut savoir…

Depuis, ils ont embelli la tradition familiale, la sublimant même, avec une production comme scénaristes ou réalisateurs qui donne le tournis. De "Court Voyage" en 1987 à "Fin d'été", "Madonna à Lourdes", "Peindre ou faire l'amour", "Les fenêtres sont ouvertes", "Le voyage aux Pyrénées", "Les derniers jours du monde", "L'amour est un crime parfait", voici un simple échantillon de leur incroyable filmographie.

Mais en cette année 2015, ils reviennent avec un film fort, une comédie (sortie sur les écrans ce 25 novembre), "Vingt et une nuits avec Pattie". D'abord, une distribution étourdissante, de Karin Viard à Sergi López, Isabelle Carré, Denis Lavant ou André Dussolier, ça plante le niveau de talent. Tourné à Castans dans l'Aude, le film a déjà obtenu le Prix du jury pour le meilleur scénario au Festival International du film de Saint-Sébastien 2015.

De ceux qui ont vu le film en avant-première, les avis fusent : "Des répliques qui vont rester dans l'histoire" ! Sans tout livrer, sachez que vous y verrez une Caroline (Isabelle Carré), parisienne et mère de famille venue dans le Sud pour les funérailles de sa mère, et une Pattie (Karine Viard) qui adore raconter ses aventures amoureuses avec les hommes du coin, un André Dussolier, nécrophile patenté, complètement déjanté !