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Créateurs et Passionnés

Rémi Laurant et Embélium

En Bigorre, cet ancien ingénieur devenu apiculteur a inventé une alternative végétale au plastique qui résiste au choc et au feu. Un emballage très facilement modelable...
EMBELIUM 7
Basé à Laloubère, Rémi Laurant a mis au point un emballage innovant 100% naturel et compostable pour remplacer le plastique. « J’ai longtemps muri ce projet avant de faire de ma passion ma principale occupation ».

Devenu apiculteur dans les Hautes-Pyrénées depuis maintenant trois ans, il a mesuré à quel point le plastique était présent dans tous les domaines. Même s’il n’est pas un « antiplastique acharné », il décide de chercher une solution plus naturelle, « convaincu que le plastique n’est plus incontournable dans le domaine de l’emballage ».

Pendant 18 mois, il travaille sur un procédé miracle pour remplace le plastique et le polystyrène. Le cultivateur de matériau (Rémi Laurant se présente ainsi) finit par le trouver : « La solution est vieille comme le monde, elle se trouve dans la nature. En associant des fibres d’origine agricole et du mycélium, on obtient un composite 100% végétal et compostable, qui résiste au feu, aux chocs et est un isolant thermique ».

Le matériau, baptisé Embélium, est un emballage 100% végétal et compostable : il se désagrège en 8 à 10 semaines en fonction de la qualité du composte.

Une fabrication naturelle…

Depuis l’été 2019, Rémi Laurant dispose d’un hall de culture et d’un réseau de partenaires impliqués et motivés pour cultiver toutes les formes imaginables et remplacer les plastiques des emballages, de l’isolation et de bien d’autres domaines. La culture se fait naturellement, sans chaleur ni pression, avec des outillages relativement simples.

« Les matériaux que j’utilise sont soit locaux, soit français, comme la rafle de maïs qui vient de Maubourguet ou le chanvre, du nord de la France », explique-t-il. L’Embélium est ensuite placé quelques jours dans un moule pour qu’il en prenne la forme souhaitée. « Ce matériau possède un champ d’action très large, je m’en sers d’ailleurs pour protéger mes ruches du froid ».

Pour l’ingénieur, ce n’est pas seulement un nouveau produit, mais une nouvelle façon de « se reconnecter à l’environnement. Nous avons beaucoup de solution à portée de main, ce n’est pas parce que c’est naturel que ce n’est pas innovant ».

Informations sur le site embelium.fr

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