EN ACTIONFiva Créations en mode écran

La PME de Maubourguet a pu mettre en place une production de vitres de protection en verre acrylique pour les caisses et comptoirs des commerces et des supermarchés...

Créée en 1992 par Patrick Cassagne, Fiva est spécialisée dans l’inclusion acrylique. Elle réalise ordinairement des objets promotionnels pour les entreprises. Labellisée « Entreprise du patrimoine vivant » en 2014, elle accompagne aussi les artistes dans leurs projets.

À Maubourguet, chez Fiva, on avait plutôt l’habitude de fabriquer des objets publicitaires, de PLV ou de signalétique, des petits trophées ou même les œuvres artistiques de créateurs. La spécialité de cette PME d’une quinzaine de salariés, entre autres techniques comme l’usinage numérique ou la découpe et la gravure laser, c’est « l’inclusion acrylique », à savoir l’insertion de n’importe quel objet dans un moulage en plexiglas. Une spécialité qui a permis à Fiva Créations d’étendre sa clientèle en France, mais aussi au-delà, comme en Suisse, au Canada ou en Arabie Saoudite.

« Entreprise du patrimoine vivant » depuis 2014, Fiva Créations se portait plutôt bien ces dernières années, avec un chiffre d’affaires stable tournant autour d’1,7 million d’euros. La société s’était même agrandie il y a deux ans.

Son atelier s’étend aujourd’hui sur 3.000 m2, tandis que sa capacité de production, sur son marché de niche, lui permet de suivre en termes de quantités et ainsi de satisfaire d’éventuels grands comptes. Ces dernières années, la part des créations d’art croîtrait par ailleurs dans ses revenus : celles-ci représenteraient désormais près du tiers du chiffre d’affaires de Fiva.

Après les écrans, les visières…

Entre événementiel et création artistique, Fiva ne s’attendait certainement pas, il y a encore quelques mois, à fabriquer des vitres de protection pour les commerces et les enseignes de la distribution. Et pourtant, l’entreprise a été sollicitée dès le début de la crise sanitaire par l’enseigne Super U, puis par d’autres supermarchés et des petits commerces, à l’exemple de l’Intermarché de Plaisance (32) ou de la boulangerie tarbaise du Fournil de Sainte-Anne.

Ces écrans de protection standard sont tout aussi bien destinés aux pharmacies, épiceries, bureaux de tabac, guichets de l’administration, secrétariats et laboratoires médicaux et autres bureaux de poste, où l’on s’est inquiété très tôt de la propagation du virus par contact direct.

L’entreprise a fait ce qu’elle a pu avec ses derniers stocks, mais a dû interrompre la production le temps de se procurer une palette de plexiglas venue de Paris. De quoi fabriquer quelques centaines de ces écrans de 4 kg et de 3 mm d’épaisseur (dimensions : 85 x 60 cm), avec passe-documents et rabats, vendus au prix unitaire de 100 euros. Fiva précise que ces vitres « sont faciles à installer et se posent simplement sur un bureau ou un guichet, sans fixation et en toute stabilité ».

Outre cette version standard, des créations sur mesure seraient également possibles. En à peine une semaine, une trentaine de commerces avaient déjà été équipés, dans les Hautes-Pyrénées mais aussi dans le 32 et le 64. Une enseigne aurait même contacté l’entreprise pour équiper 80 points de vente.

Apparemment, la PME de Maubourguet ne compte cependant pas s’arrêter là, puisque sur sa page Facebook, elle annonce être en mesure de fournir des visières de protection à partir de ce mercredi 15 avril. Les futurs acquéreurs sont déjà sur les rangs.