Abonnez-vous
Publié le

Entreprise d’iciEmac fait briller le caoutchouc en Soule

La PME de Viodos, pilotée depuis 2006 par Didier Chauffaille et Pierre Lalanne, continue de croître grâce à une habile stratégie de diversification et un management responsable…
En Soule, Emac décroche le Coq Vert
Créée en 1950 par les familles Supervielle et Berrogain, Emac a commencé par faire dans la semelle en caoutchouc. Avec ses mélanges techniques, elle opère désormais dans l’automobile, l’aéronautique, le BTP, le ferroviaire et de larges pans de l’industrie.

Établie à Viodos-Abense-de-Bas, près de Mauléon, l’entreprise Emac a le vent en poupe. Son activité a progressé de 4,5% l’an dernier. Avec ses 75 salariés, elle a réalisé un chiffre d’affaires de 19,2 millions d’euros. La nouvelle direction donnée à la société par Didier Chauffaille et Pierre Lalanne, qui l’ont reprise en 2006, semble continuer de porter ses fruits.

Cette nouvelle stratégie se fonde d’abord sur la diversification de l’offre. Si Emac réalise 70% de son chiffre d’affaires avec le secteur automobile, ses mélanges et pièces techniques à valeur ajoutée se trouvent sans cesse de nouveaux débouchés, comme par exemple dans les secteurs pharmaceutique et médical ou dans les adhésifs, la câblerie et l’horlogerie de luxe. Ce qui n’empêcherait pas Emac de continuer à travailler pour le secteur historique de la chaussure…

À la diversité des applications se joint celle des destinations, puisque 40 à 50% des revenus d’Emac sont directement générés à l’export. Pour continuer de développer ce volant d’affaires à l’étranger, la société avait d’ailleurs conclu en 2016 un partenariat avec son homologue italien Evercompounds.

Responsabilité sociale et environnementale…

Mais au-delà des chiffres, on parle d’une belle entreprise basque, bien implantée sur son territoire et qui tient à le rester : « Emac s’investit localement en apportant son soutien aux sports et à la culture locales basque, en s’impliquant auprès d’écoles, en recrutant et formant des apprentis en vue de les intégrer si possible à son organisation » ou bien encore « en participant au COS matériaux et chimie du CG64 ».

Dès 2006, les deux repreneurs ont souhaité s’engager dans une politique de responsabilité sociale, d’abord fondée sur un maintien de l’emploi local, un management participatif et une forte autonomie des salariés. En mai dernier, Emac a d’ailleurs reçu l’un des 4 prix des « leaders bienveillants » remis lors du dernier salon Préventica (Paris) et récompensant les acteurs « engagés dans l’amélioration des conditions de vie au travail et l’épanouissement de leurs collaborateurs ».

Quoiqu’elle opère dans un domaine où la production repose notoirement sur les hydrocarbures et les énergies fossiles, Emac n’a pas délaissé la dimension environnementale. Outre la maîtrise des consommations énergétiques, le tri et la valorisation des déchets ou la prévention des risques industriels, elle essaie d’agir à son niveau sur son cœur de métier, à savoir les formules caoutchouteuses.

Pour cela, elle dédie 5% de ses revenus à la R&D. Elle se consacre essentiellement aux bio et nanomatériaux. Matériaux biosourcés, nanocellulose, caoutchouc naturel, recyclage : Emac s’est investie dans une petite dizaine de programmes collaboratifs et travaille avec une trentaine de partenaires. Elle participe par exemple au module sur les caoutchoucs du master matériaux de l’université de Pau.

L’actualité d’Emac, c’est le lancement d’une nouvelle ligne de production intégrant des outils numériques. Cet investissement devrait lui permettre de poursuivre sur sa lancée. En restant implantée en Soule.

En résumé, « Emac s’appuie sur ses valeurs, reste et restera fidèle à ses racines, à la parole donnée, à la terre qui nous héberge et toujours soucieux du travail bien fait ». Et pourquoi pas ? Cela a l’air de bien marcher !

Plus d’informations sur le site internet de l’entreprise – cliquez ici

 

Commentaires


Réagissez à cet article

Vous devez être connecté(e) pour poster un commentaire

À lire aussi