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Publié le Mis à jour le

Coup de cœurLa criée de Ciboure attire 150 navires

Le mareyeur Christophe Duguet a succédé à Peio Bilbao à la tête de l’association de gestion. L’institution, avec ses 10.000 tonnes de produits de la mer, ouvre un nouveau chapitre...
CRIEE CIBOURE 3
Après plus de 20 ans de bons et loyaux services, Peio Bilbao a donc tiré sa révérence et cédé la barre d’un « navire » en bon état, qui génère 30 millions d’euros chaque année.

Cela faisait 40 ans que le néo-retraité Peio Bilbao œuvrait à la criée de Saint-Jean-de-Luz et Ciboure, et il en dirigeait l’association de gestion depuis 1998. Pendant tout ce temps, il a non seulement vu le métier passer des calepins, des petits gestes et des éclats de voix à l’informatique et à l’internet, mais il a aussi dû faire face à quelques remous, à commencer par les deux années noires qui ont suivi la crise de 2008.

Un creux de la vague assez brutal, avec des volumes débarqués ramenés à 4.000 tonnes, pour autour de 10 millions d’euros de revenus générés. À l’époque, la politique de quotas de pêche de l’Union Européenne était largement pointée du doigt.

Depuis, la barre a été redressée. Le tonnage a de nouveau grimpé, tutoyant déjà les 8.000 tonnes en 2013 et se situant désormais autour des 10.000, pour un chiffre d’affaires annuel de l’ordre d’une trentaine de millions d’euros (avec un beau pic à 12.000 tonnes et 32 millions d’euros en 2017). Le directeur peut donc partir satisfait.

L’année 2019 a par ailleurs été assez correcte, portée par thon, sole et sardine, quoique moins exceptionnelle sur le merlu, qui pèse au moins pour moitié dans les recettes de la criée, la première de France pour cette espèce.

150 navires de 20 ports d’attaches…

Après réflexion et même sollicitation d’un cabinet de recrutement, le conseil d’administration a finalement choisi Christophe Duguet pour succéder à Peio Bilbao.

Cibourien de 49 ans natif de Saint-Jean-de-Luz, mareyeur et petit-fils de pêcheur, le nouveau directeur est donc un enfant du pays et du milieu de la mer, profil le plus à même de fédérer les acteurs locaux et de piloter la criée, qui emploie une quinzaine de personnes (hors intérimaires saisonniers) et à laquelle sont liés plus de 150 navires d’une vingtaine de ports d’attache différents.

On rappelle que l’association de gestion de la criée réunit derrière son directeur des représentants des pêcheurs, des acheteurs (ils sont une centaine au total) et de la CCI Bayonne Pays basque. Pour Christophe Duguet, le challenge sera de contribuer à faire croître les volumes débarqués pour attirer davantage d’acheteurs et, in fine, proposer la meilleure rémunération possible aux pêcheurs. Cela passera notamment par la fidélisation des bateaux déjà attachés à la criée, mais aussi par le fait d’en attirer de nouveaux du côté de Saint-Jean-de-Luz, où débarquent déjà de nombreux navires bretons.

Enfin, l’objectif sera également de maintenir la réputation de fraîcheur et de qualité des produits proposés sur place, à l’exemple de l’illustre chipiron. De beaux défis pour la décennie qui s’ouvre…

Pour en savoir plus, allez sur criee64.fr

 

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