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Lur Berri en adaptation permanente, renforce ses partenariats

Le groupe coopératif basque se montre solide malgré les crises générées par la covid et la grippe aviaire, fort de ses 5.000 agriculteurs et 5.000 collaborateurs…
LUR BERRI PORC
Basé à Aïcirits, le groupe basque, présidé depuis le 1er janvier par Eric Narbais-Jauréguy, et dirigé par Olivier Gémin, a profité de son assemblée générale pour faire le point sur ses perspectives de développement.

Dans cette période très compliquée pour tout le monde et particulièrement pour le secteur agro-alimentaire, Lur Berri a montré sa résilience mais aussi sa capacité de rebond. Avec un chiffre d’affaires maintenu à 1,448 milliard d’euros, le groupe a renforcé différents partenariats avec les groupes familiaux LDC (Lambert Dodard Chancereul), leader européen de la volaille et du traiteur, et Bigard, leader dans le secteur de la viande.

Des relations fortes venant s’ajouter aux partenariats avec Corteva Agriscience (leader mondial de la semence de maïs), Martiko (leader espagnol du saumon fumé et du foie gras), Congelados de Navarra (un des leaders européens en légumes surgelés), et son fleuron Labeyrie Fine Foods ( 1er groupe français en produits premium et trendy).

Les activités agricoles et de distribution en pointe…

Le partenariat avec Corteva Agriscience a permis une progression des surfaces de multiplication de semences en 2019 atteignant 4.758 hectares (+7,8%), dont 370 hectares cultivés en bio (+286%). Et LBS Seeds, qui distribue 100% de génétique Corteva, a atteint un nouveau record historique à près de 100.000 doses de semences vendues (+34%).

De son côté, la filière légumes a poursuivi sur une bonne dynamique avec 1.340 hectares cultivés, dont 37 hectares en Agriculture Biologique. Elle est axée sur la production de haricots verts et de pommes de terre en Haute Lande, en partenariat avec Congelados de Navarra.

Avec une surface collectée en légère hausse et de bons rendements au-dessus de la moyenne quinquennale, l’activité céréales enregistre une récolte en forte hausse (+19%), sur un marché stable en prix. Avec ds cultures en Agriculture Biologique affichant un développement important dont le tonnage a été multiplié par dix en 2 ans.

Parallèlement, Lur Berri a diversifié sa production de volailles en lançant une filière poulets haut de gamme au service de la marque Le Gaulois « Oui c’est bon ! ». Le partenariat régional avec le Groupe LDC a permis d’augmenter les volumes en poulets du quotidien (multipliés par 3,5), à destination de l’abattoir de Bazas. Tandis que la coopérative a renforcé ses partenariats avec des acteurs locaux reconnus de la volaille sous labels, tels qu’Aldabia et La Maison du Poulet.

Malgré la crise sanitaire, le Pôle Distribution Lur Berri a réalisé de bonnes performances, en mettant notamment en place un mécanisme de drive pendant et après le premier confinement. Au global, l’activité progresse sur l’année de +7%, à la fois sur les magasins Gamm Vert, Mr. Bricolage et sur les magasins bicéphales regroupant ces deux enseignes sous le même toit, à Cambo-les-Bains et Hasparren, qui ont montré la pertinence de leur modéle économique.

Quant à l’activité carburants, elle poursuit sa progression (+13%) avec une augmentation des volumes consolidée par l’acquisition du fonds de commerce carburant de la société Massondo à Saint-Palais au 1er janvier 2020.

Les filières bovine, ovine et porcine consolidées…

Lur Berri s’est associé au Groupe Bigard, pour la reprise des activités d’Arcadie Sud-Ouest en Sud Aquitaine, avec la création d’Arcadie Viandes. La société (Lur Berri 30% et Bigard 70% du capital) intègre les sites d’Anglet, d’Auch, de Tarbes et de Mont-de-Marsan, sur le périmètre de ses 2 500 éleveurs coopérateurs. Cette structure (275 salariés), spécialisée dans l’abattage, la découpe, la transformation ainsi que la commercialisation de viandes, ouvrira de nouveaux débouchés tout en créant de la valeur ajoutée pour les filières locales de qualité.

Bigard, leader français et 3ème industriel européen de la viande, apporte un savoir-faire marketing autour de 3 marques : Bigard, Charal et Socopa. Premier distributeur français de produits carnés labellisés, sous signes de qualité ou issus de l’Agriculture biologique, il propose une gamme de produits élaborés permettant de mieux valoriser les équilibres des carcasses. Bigard dispose d’un réseau de distribution de 4.500 bouchers français qui s’ajoutent aux 1.300 bouchers d’Arcadie Viandes. Il bénéficie également d’un réseau de centres de distribution sur toute la France ouvrant de nouvelles opportunités particulièrement dans des zones à fort pouvoir d’achats telles que Paris et le Sud-Est. C’est un acteur majeur en GMS.

Une nouvelle stratégie pour la pépite Labeyrie Fine Foods…

Le pôle agroalimentaire, à travers la filiale Labeyrie Fine Foods (50/50 avec le fonds d’investissements français, PAI Partners), réalise 1,023 milliard de chiffre d’affaires, dont 42% à l’export, avec ses 4.600 collaborateurs.

LFF développe 7 marques majeures : Labeyrie, N°1 du foie gras et saumon fumé à Saint-Geours de Maremne ; Delpierre, N°1 des crevettes, hareng fumé, poissons prédécoupés ; Blini, N°1 des blinis et tartinables ; Père Olive, N°1 des olives fraîches ; Sushi, N°1 des sushis ; et Ovive, N°1 de la truite fumée.

Malgré une baisse du marché du foie gras de 10%, avec une période de Pâques en plein confinement et un fort repli de ses activités RHD, Labeyrie Fine Foods n’a connu qu’une légère baisse de son chiffre d’affaires, mais a réussi à consolider son taux de marge avec une offre diversifiée. C’est le fruit d’un important travail marketing, d’adaptation des gammes et d’un positionnement novateur sur le drive qui a connu un fort développement pendant la période de confinement.

La société, co-présidée par Jacques Trottier et Steve Lawson, a confirmé sa capacité d’adaptation et affiné son positionnement stratégique. Elle a notamment renforcé son engagement RSE (responsabilité sociétale des entreprises) et affiché sa raison d’être d’entreprise à mission : « Partager un hédonisme engagé ». La nouvelle ambition de LFF est ainsi d’allier plaisir et responsabilité, à partir d’un plan stratégique axé sur le développement des marques, de l’international, de l’omnicanal et du veggie.

Une organisation plus agile au service des filières…

Les attentes des coopérateurs et des consommateurs ont conduit à une évolution significative de l’organisation du groupe Lur Berri : qualité des produits, bien-être animal, conditions d’élevage, contexte de l’exploitation agricole, nutrition animale.

Cette tendance s’est traduite par une approche plus transversale des activités et donc des exploitations agricoles. À cet effet, le groupe coopératif s’est réorganisé autour d’une seule direction pôle agricole, rassemblant les pôles végétal et animal, à l’exception de la distribution, des fonctions supports et de l’agroalimentaire.

De quoi favoriser les synergies opérationnelles, marketing et commerciales, simplifier la logistique entre les différents métiers et apporter les réponses transversales attendues par les filières. Pour conforter cette nouvelle organisation, une société de services dédiée aux agriculteurs verra bientôt le jour. Elle animera les services existants et proposera également des formations, des groupes de travail par thématiques et des diagnostics d’exploitation aux coopérateurs.

Cette nouvelle organisation sous la responsabilité de Frédéric Hialé, directeur général adjoint, se veut plus agile et plus réactive pour répondre aux enjeux d’aujourd’hui et de demain.

Face à la crise Influenza aviaire…

Après les 2 épizooties d’Influenza Aviaire de 2016 et 2017, la filière Lur Berri-Labeyrie s’est attachée à travailler de manière proactive et avant-gardiste sur chaque maillon de sa chaîne, afin de répondre scrupuleusement aux 23 points du pacte interprofessionnel de lutte contre le virus.

Cela s’est traduit par un investissement massif de plus de 17 millions d’euros par les éleveurs et le groupe avec notamment la création de 2 stations de lavages Palmiclean et d’un programme novateur de bâtiments d’élevage Armonia 5S (70.000 m2) permettant le confinement et l’amélioration des mesures de biosécurité. Des zonings ont été mis en place afin de réduire significativement les distances de transport des canards.

Grâce à ces investissements, les éleveurs de la filière Lur Berri-Labeyrie ont été en mesure de confiner la quasi-totalité de leurs animaux, conformément au pacte de 2017, dès mi-décembre 2020 lors de l’apparition de la nouvelle épizootie.

La filière Lur a particulièrement été impactée par les dépeuplements, puisque 92% de sa production est localisée sur les Landes et les Pyrénées-Atlantiques. Cela entraîne un arrêt de la production pour environ 6 mois, les abattages ne devant redémarrer au mieux qu’au mois de juillet.

Le groupe Lur Berri a réaffirmé sa volonté de maintenir un niveau de biosécurité maximal de sa filière en faveur des élevages de canards en plein air, qui est la base même de son savoir-faire, avec la possibilité de confinement temporaire en bâtiments biosécurisés, comme il l’a démontré en décembre dernier.

Informations sur le groupe Lur Berri, cliquez ici

Photos : Lur Berri

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