C’est dans cet objectif que le Centre d’art et de photographie de Lectoure (CAPL) œuvre tout au long de l’année, à travers des résidences de création, des projets d’actions culturelles, et des expositions dont le festival de l’été reste un temps fort de la programmation.
Si ce dernier a vu le jour en 1990, le centre lui-même a été créé trois ans plus tard, avant d’être labellisé en 2020 Centre d’Art Contemporain d’Intérêt National, désignant les structures tournées vers la médiation et la sensibilisation à la création des publics les plus larges, au cœur des territoires.
La même année, la pandémie obligeait les organisateurs à réinventer le rendez-vous estival sous forme d’une édition “Circuit court” en plein air, intégrant la notion de proximité géographique. Les photographes régionaux présents y dévoilaient leur sensibilité artistique autour de la préservation d’un environnement de plus en plus éprouvé par le productivisme, engendrant le réchauffement climatique.
Après s’être intéressée en 2019 aux images et à l’imaginaire véhiculé par les territoires ruraux, entre nostalgie d’autrefois et nouvelles pratiques agricoles, l’édition 2021 souhaite prolonger ces réflexions à travers la relation au vivant qu’entretiennent les photographes.
« En cette période sombre et lourde, il semble indispensable et urgent pour bon nombre d’entre nous de faire place aux valeurs du sauvage, force vitale, espace de liberté, outil pour se reconnecter à son être profond » souligne Marie-Frédérique Hallin, directrice du centre depuis 2016.
C’est ainsi que la Maison de Saint-Louis invite à découvrir “Azimut”, le projet porté par le collectif Tendance Floue, restitution d’une marche introspective et méditative à travers le territoire français relayée par trente-et-un artistes entre mars et octobre 2017.
À la Cerisaie, Nia Diedla s’interroge sur la maison à travers “Mythos/La maison sans nom”, en plongeant vers les racines, les territoires intimes ; à l’école Bladé, Christophe Goussard et Charles-Frédéric Ouellet nous entraînent “Entre fleuve et rivière” du Pays Basque, du Québec et du Labrador. La fascination des grands espaces se poursuit avec “Une aventure canadienne”, à travers les œuvres monumentales de François Méchain.
La Québécoise Jul
ie C. Fortier propose une expérience poly-sensorielle, entre fauves surgis de la montagne et rivière brisée à la Halle aux grains, tandis que “Les Contrebandiers” cohabitent avec “Le Soleil des loups”, de Marine Lanier. La plasticienne Ariane Michel “rêve de cheval”, Thomas Cartron, Laurent Martin et Sylvain Wavrant mettent en scène le monde sauvage d’“Anima Obscura”.
La déambulation mènera le visiteur vers les “Tropiques” de La Réunion de Julien Coquetin, entre les allées Montmorency lectouroises et le cloître de la collégiale de La Romieu.
L’édition 2021 de L’été photographique de Lectoure confirme bien la conviction profonde du CAPL, selon laquelle « l’art stimule l’esprit critique, la réflexion, et constitue un puissant moteur d’interrogation et d’interpellation de la société et du monde ».
Informations sur le site internet du Centre d’art et de photographie de Lectoure
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