Tarbes Lourdes Pyrénées au cœur du territoire d’industrie

Avec Gérard Trémège, maire de Tarbes et président de la Communauté d’agglomération Tarbes-Lourdes-Pyrénées étaient présents : François Bayrou, maire de Pau et président du Pôle métropolitain ; Christian Petchot-Bacqué, président de la Communauté de communes du Pays de Nay ; Jacques Brune, président de la Communauté de communes Haute-Bigorre ; les représentants de la Région Nouvelle Aquitaine et de la Région Occitanie ; de Jacqueline Gourault, ministre de la Cohésion des territoires et des relations avec les collectivités territoriales ; et Agnès Pannier-Runacher, secrétaire d’Etat auprès du ministre de l’Economie et des Finances.

L’ensemble des partenaires présents a validé 29 projets générant l’engagement de plus de 186 millions d’euros d’investissements dans les trois ans. En tout 40 fiches d’actions ont été créées : « Nous travaillons sur des items forts, tels que la gestion territoriale des emplois de demain, des actions de marketing territorial, les manières de faciliter la mobilité territoriale et la transition écologique », indique Audrey Le-Bars, chef de projet Territoire d’Industrie côté Occitanie.

L’initiative Territoires d’Industrie est un dispositif en soutien aux territoires à forte dimension industrielle. II s’inscrit dans le cadre d’une stratégie de reconquête industrielle et de développement lancée par le Gouvernement et le Conseil national de l’industrie (CNI) pour accompagner la « réindustrialisation » de la France.

141 territoires ont été identifiés et sélectionnés. Ils bénéficieront d’un engagement financier des Régions et de l’Etat, mobilisant plusieurs politiques publiques. Pour l’Etat, il s’agira d’une « concentration » de moyens financiers de l’Etat et des opérateurs (BPI France, Business France, La Banque des Territoires...) pour 1,36 milliards d’euros et de moyens administratifs, techniques et humains. Pendant les quatre prochaines années, ce label gouvernemental permettra de mettre en place de nouveaux projets, avec les entreprises, pour créer l’industrie du futur.

Un territoire économique important…

« Ce label est la reconnaissance du territoire en tant que producteur de richesse sur le plan national », affirme Gautier Lagalaye, l’homologue béarnais d’Audrey Le-Bars. Fort d’une histoire industrielle et économique riche, le Territoire d’industrie Lacq-Pau-Tarbes a développé un modèle industriel fondé sur l’activité des filières de référence soutenues par la présence d’entreprises leaders sur leurs marchés et d’un réseau de sous-traitants spécialisés. Des infrastructures industrielles de haut-niveau, un pôle de formation supérieure et de recherche reconnu à l‘international, une main d’œuvre qualifiée. L’industrie sur le bassin de l‘Adour, c’est 2.400 entreprises et 38.000 salariés.

Energie et géosciences, chimie mais aussi transition énergétique… les domaines d’actions sur ce territoire ne manquent pas, grâce notamment à l’implantation locale de grands groupes, à l’instar de Total, Avenia ou encore Teréga. Les nouveaux systèmes énergétiques : Bioénergie du Sud-Ouest (production de bioéthanol), Biolacq et la centrale électrique biomasse, Hydro-Québec et sa filiale SCE France (stockage et conversion de l’énergie), production hydro-électrique dans les vallées (SHEM, EDF et autres producteurs indépendants).

Avec près de 500 000 habitants, le périmètre définit dans le cadre de Territoire d’industrie doit permettre à notre région de jouer un rôle croissant sur le plan national. « Notre positionnement géographique, proche de la frontière espagnole et à distance des capitales régionales (Bordeaux et Toulouse), ainsi que notre écosystème industriel, nous invitent à construire un dialogue pour dégager des projets de développement innovants ».

Exemple de projets en Béarn et Bigorre…

Voici quelques exemples de projets qui seront menés grâce à ces investissements en Béarn (Pau et son aire urbaine, Lacq et son bassin, Oloron et les vallées). Le projet Impulse 2025, porté par Teréga, consiste à développer et déployer un système intelligent (technologique et digital) permettant d’optimiser l’interaction entre l’ensemble des vecteurs énergétiques (et émissions de C02) à l’échelle d’un site et de son écosystème, puis à piloter la performance de ce système en temps réel. Ce projet a vocation à être décliné sur plusieurs sites tels que la plateforme Induslacq ou bien encore sur le site de Cap Ecologia.

La biométhanisation des boues Cap Ecologia consiste à la mise en place d’une unité de biométhanisation pour le traitement des boues usées par la valorisation énergétique photovoltaïque et méthanisation. L’accompagnement de la transformation des friches industrielles, en créant un « fonds friche » pour acquérir, dépolluer et restituer en état d’usage des parcelles aujourd’hui délaissées, a proximité du Gave de Pau.

Parmi les projets programmés en Bigorre : bâtir une stratégie d’attractivité commune « gagnant-gagnant » à l’échelle du territoire d’industrie Lacq-Pau-Tarbes en y intégrant une démarche à l’export. A partir des diagnostics d’attractivité, il s’agit de mener des actions communes pour vendre industriellement notre territoire

Mais aussi, la mise en place d’un HUB industriel autour de la maintenance, réparation, révision (MRO) aéronautique et l’e-aéronautique sur le pôle Pyrène Aéro-Pôle/Pyrénia : tiers-lieux, espace de coworking, etc. Il s’agit de développer plusieurs projets : immobiliers, bourse à l’innovation permettant d’implanter sur le territoire des startups autour des thématiques maintenance aéronautique et e-aéronautique (avion du futur).

Enfin, la création d’une plateforme d’accélération et d’innovation : vitrine de l’industrie du futur : développer un projet de transfert technologique permettant d’accompagner les TPE, PME et ETI autour de la digitalisation et robotisation.

Photos : TLP